L'hydrogène présente encore aujourd'hui deux inconvénients majeurs pour être utilisables dans l'automobile : le coût de la production, et la difficulté à le stocker. Mais le second pourrait être plus facilement résolu que prévu grâce à des galettes d'hydrure de magnésium.


Concrètement, l'hydrure de magnésium est capable d'absorber et de restituer l'hydrogène facilement, la désorption étant même endothermique (elle absorbe de la chaleur, et n'augmente donc pas la température). Des équipes du CNRS ont même déjà développé un prototype de réservoir avec hydrure de magnésium, qui est capable « d'absorber 170 litres d’hydrogène, avec une densité volumique comparable à l’hydrogène liquide ». En gros, avec cette nouvelle méthode, il n'y a plus à se soucier de mettre en pression l'hydrogène pour une pile à combustible ou à le liquéfier pour un moteur classique à hydrogène. L'hydrogène est simplement relâché par la galette d'hydrure de magnésium grâce à un peu de chaleur.


Aujourd'hui, le seul problème de cette technologie est que l'hydrure de magnésium ne relâche pas l'hydrogène en quantité suffisante et assez rapidement pour alimenter correctement une pile à combustible. Mais les choses avancent : « des réservoirs de plus grande capacité, optimisés en termes d’échanges thermiques, de flux gazeux et de densité gravimétrique, sont en cours de conception dans le cadre du projet Européen NessHy ». Affaire à suivre donc.