Olivier Panis revient sur le week-end d’Oreca et la déception d’avoir vu abandonner la Peugeot 908 n°4, sur casse moteur, comme les n°2 et n°1 officielles. Déçu mais pragmatique, le Grenoblois rappelle que cet incident fait partie de la magie des 24 Heures.


Olivier Panis, la 908 Oreca a longtemps été deuxième avant de connaître un problème. Puis Loïc Duval a dû abandonner alors qu’il revenait sur la troisième Audi. Une grosse déception ?

C’est vrai que c’est dur, c’est dur pour toute l’équipe, tout le monde s’est battu, les pilotes ont fait des relais incroyables, j’ai roulé durant deux ‘stints’ toute la nuit… Donc c’était bien jusque là. Abandonner à une heure de l’arrivée , c’est vrai que c’est dur. Mais c’est la magie du Mans. Il y a des moments sympas, d’autres difficiles. Celui là, c’est un moment difficile. L’équipe a fait preuve de sang froid, a bien travaillé toute la course. Le travail qu’on a fait pendant trois ans, il devait payer là… Mais bon… Partie remise.


Le triple abandon des Peugeot officielles se rajoute à votre déception ? Ou ça vous « rassure » de savoir que la voiture aurait peut-être cassé quelque soient les pilotes ?

Ce n’est pas peut-être. C’est un bris moteur autant pour eux que pour nous. Je pense quand même que Peugeot a fait une voiture fantastique, ils ont validé pleins de choses. On n’a pas eu de chance, ça a cassé sur les trois voitures. C’est comme ça, c’est la course. Ca a tenu 23 heures, il fallait que ça en tienne 24. L’an prochain, ça tiendra 24 heures.


L’ironie de l’histoire, c’est que le quadruple abandon des Peugeot, conjugué aux défaillances d’autres voitures, amène l’Oreca 01, votre ancienne voiture, à la quatrième place des 24 Heures du Mans…

C’est génial. Très honnêtement, Nicolas (Lapierre) et moi avons beaucoup travaillé sur l’Oreca 01 pour la développer. Tout le travail effectué par Oreca en trois ans aboutit au succès de cette voiture. Quatrième, pour l’équipage, c’est génial.


Après cet échec difficile à encaisser, continuez-vous le programme Oreca-908 cette saison ?

S’il doit exister, j’écouterai. Mais on n’en est pas là. Il faut déjà assimiler tout ce qu’il s’est passé ce week-end. Il y a de gros débriefings en perspective. L’avenir, on verra plus tard.


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Panis : « Le travail aurait dû payer »