Fin févier, le conseil d’administration de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), composé de représentants de la Commission Européenne et des Etats membres, avait fait part de son projet d’étendre son soutien économique à l’automobile européenne de 3 milliards d’euros. C’est maintenant chose faite.

Après moult tergiversations, la BEI a ainsi validé hier une série de prêts supplémentaires d’un montant total de 3 milliards d’euros à destination des constructeurs automobiles européens gravement touchés par la crise qui les réclamaient depuis plusieurs semaines. Cette somme sera divisée en enveloppes de 400 millions d’euros entre les constructeurs allemands (BMW et Daimler), français (Renault et PSA), italiens (Fiat) et suédois (Volvo Trucks et Scania) à l’exception notable de Volvo Cars, propriété de Ford, qui n’en recevra que la moitié. Pour nos marques françaises, ces prêts viendront donc s’ajouter au prêt de 6 milliards d’euros que le gouvernement français leur a accordé dans le cadre du plan pour l’automobile dévoilé par Nicolas Sarkozy début Février.

Ces prêts ont cependant pour but de favoriser un domaine qui passe facilement au second plan en période de crise économique : l’écologie. Dans le cadre du mécanisme européen pour des transports propres (METP), ils sont "destinés à améliorer l'efficacité énergétique des voitures et à réduire leurs émissions de CO2".

Mais ce n’est pas tout : la BEI a déclaré avoir encore à disposition 2,8 milliards d’euros supplémentaires qu’elle prévoyait d’injecter d’ici mai, ce qui porterait son aide financière à un total de 6,3 milliards d’euros pour le seul premier semestre, voire même plus. "Avec les propositions programmées pour le conseil de juin, le total devrait dépasser les sept milliards d'ici le milieu de l'année" selon le communiqué.