Enfin, le plan pour l’automobile annoncé depuis longtemps a enfin été dévoilé hier en fin d’après midi par le Président de la République. Pas de véritables surprises, juste des précisions supplémentaires sur des mesures déjà évoquées précédemment.

Cela faisait des semaines que nous l’attendions, ce fameux plan pour l’automobile. Certains pans du rideau avaient été soulevés, permettant d'en avoir les grandes lignes, mais il en manquait encore les détails. Il a été présenté hier par Nicolas Sarkozy lors d’une réunion à l’Elysée en présence notamment du Premier Ministre François Fillon et du secrétaire d’Etat chargé de l’industrie Luc Chatel.

Au sujet des mesures prises, François Fillon en avait déjà parlé lors des Etats Généraux de l’Automobile le mois dernier et Patrick Garcia l’avait confirmé dimanche : l’Etat va venir au secours de ses constructeurs nationaux, Renault et PSA, en leur accordant un prêt de 3 milliards d’euros chacun, qui se fera sur 5 ans avec un taux d’intérêt de 6%, ce qui correspond au maximum de la fourchette présentée par François Fillon. A cela s’ajoutera un prêt de 500 millions d’euros à destination de Renault Trucks, faisant partie du groupe Volvo.

Deux aides seront de plus doublées, d’abord celle pour les établissements financiers de Renault et PSA, qui s’élèvera ainsi à 2 milliards d’euros, et celle pour les sous-traitants, d’un montant de 600 millions d’euros.

Mais comme l’avait précisé le Président de la République lors de son allocution télévisée de jeudi dernier, cela ne se fera pas sans contrepartie morale : "Renault et PSA ont pris un engagement très important de ne fermer aucun de leur site pendant la durée du prêt et de tout faire pour éviter les licenciements", selon Nicolas Sarkozy. Afin de dissuader un peu plus les constructeurs de procéder à des licenciements, l’indemnisation du chômage partiel sera augmenté.

Enfin, Carlos Ghosn et Christian Streiff, respectivement dirigeant de Renault Nissan et PSA, ont concédé au Gouvernement la réduction de leur bonus contrairement à ce que Nicolas Sarkozy avait laissé entendre dans l’émission « Face à la crise » dans laquelle il estimait qu’il était « normal qu’ils gagnent beaucoup d’argent ».