La première impression qui nous frappe en découvrant la 911 3.2 est sa fluidité. Sa ligne est simple, et ne dispose d’aucun élément de carrosserie outrageux. On a l’impression de la voir depuis des décennies, mais rien à faire, cette ligne là est réellement indémodable !

Vient ensuite le moment de monter à bord, et on a déjà tout compris ! Les bruits, les matériaux et le style sont dans la plus pure tradition germanique. C’est solide, il n’y a rien de superflu, et tout est axé sur la conduite, à l’image du pédalier ou du gros compte-tours central, épaulé par le manomètre de la pression d’huile !

Le démarrage donne le ton, le flat-6 n’attend qu’une chose, dépasser les 4000 tours ! Ça vrombit, ça sent l’essence, il n’y a plus qu’à. On embraye donc avec une boîte type 915 accrocheuse et une pédale qui demande un peu d’effort… et là c’est le sourire assuré. La direction est très vive, bien que dure (pas de DA !) et une fois qu’on a pris ses repères, on ne lâche plus le volant ! La 911 Carrera 3.2 implique totalement son conducteur, et lui rappelle quel degré de concentration elle attend de lui.

On s’amuse à son volant, on survire, on freine tard, et on remet les gazs sans état d’âme. C’est avec quelques gouttes de sueur que l’on baisse le rythme, le cœur battant encore très vite…

Les sensations qu’elle distille sont oubliées. Cette 911 a été produite à une époque où le cahier des charges était très simple : maximiser le plaisir de conduite. Le freinage est quasiment inépuisable, le châssis au top, on prendra en revanche le temps d’assimiler le mode d’emploi. Pas évident d’exploiter pleinement cette sportive sans assistance avec moteur en porte à faux arrière !

Côté performances, le 3.2 développe 231 chevaux à 5900 tours. C’est suffisant pour frôler les 250 Km/h en vitesse de pointe (quelle stabilité !), et abattre le 0 à 100 Km/h en à peine 6 secondes.

Mais on appréciera surtout la disponibilité du moteur, et la rage qu’il a à se ruer sur la zone rouge, surtout passé les 4000 tours. Beaucoup de plaisir donc avec « seulement » 231 chevaux. Il faut dire que le poids est retenu, à peine 1160 Kg ! Et oui, la climatisation, l’ABS, la DA, les matériaux insonorisants et autres accessoires de conforts n’ont ici pas leur place !

Mais cela fait du bien de conduire aujourd’hui ce type de sportive, cela nous replonge à l’époque où elles étaient sans concessions…

Véritable boîte à plaisir, cette 911 se mérite. Elle est épuisante à conduire, mais délivre une satisfaction inoubliable. C’est tout simplement une vraie sportive pure et dure.