Un rapport du groupe de pression pour l'environnement, Greenpeace, et du Conseil européen pour les énergies renouvelables (EREC) met en avant qu'un investissement mondial annuel de 22 milliards de dollars dans les énergies renouvelables permettrait au secteur de l'électricité de réduire économiquement ses émissions de CO2 de 60% à l'horizon 2050.

Fawaz Al Bitar, responsable de la campagne "Climat" de Greenpeace, souligne que plus personne ne met l'urgence climatique en doute mais on tergiverse encore à l'idée de révolutionner notre approvisionnement énergétique. Le passage vers les énergies renouvelables est financièrement viable : en réduisant l'utilisation des combustibles fossiles (gaz, charbon, pétrole) dans la production d'électricité et en abandonnant les investissements dans des énergies polluantes comme le charbon ou le nucléaire, il est possible d'épargner 202 milliards de dollars chaque année. Il a ajouté qu'investir dans les énergies renouvelables et tourner le dos aux énergies fossiles ou nucléaires est écologiquement et économiquement salutaire, moyennant un investissement planétaire annuel de 22 milliards de dollars, à compenser par 202 milliards d'économie annuelle sur les combustibles fossiles.

Selon Greenpeace, le rapport invalide ainsi les options prônées par le rapport réalisé par la Commission 2030 pour laquelle la sortie du nucléaire est impayable. Cette Commission dont la mission était de concevoir une politique en matière d'énergie en Belgique d'ici 2030 avait rejeté fin juin l'idée d'une sortie du nucléaire car d'après elle une diminution des émissions de CO2 serait trop coûteuse et mènerait à une forte augmentation des prix. D'après l'EREC, le secteur des énergies renouvelables (comme les éoliennes et l'énergie solaire) représentait en 2006 50 milliards d'euros. Enfin, d'après les estimations des scénarios énergétiques publiés par Greenpeace, les renouvelables représenteront environ 288 milliards de dollars en 2030.

Source : AFP