Le pétrolier Shell a beau se poser en parfait apôtre de la sobriété énergétique en organisant chaque année son désormais traditionnel Ecomarathon, il n'en reste pas moins une des entreprises les plus polluantes du monde. Aujourd'hui, c'est une zone très sensible située au large de l'Australie qui se retrouve menacée.


Le pétrole, on le sait, il y en a de moins en moins. Alors forcément, il faut aller le chercher là où il se situe. Et pour Shell, peu importe si le gisement convoité se trouve à moins de 50 kilomètres du récif de Ningaloo, au large des côtes Australiennes. De quoi faire dresser les cheveux du WWF Australien qui évoque le danger encouru par cette zone protégée si fragile : « Une marée noire potentielle couvrirait une zone conséquente autour du récif de Ningaloo et toute la zone corallienne de l'Australie Occidentale – et cela inclut les îles avoisinantes, des zones sensibles pour la vie marine et une des zones de pêches commerciale parmi les plus importantes du pays ».


Le récif de Ningaloo est un des récifs de corail parmi les plus importants de la planète. On y trouve des centaines d'espèces de corail et de poissons dont des requins, des dauphins, des raies manta et des baleines à bosse. Chaque automne les requins-baleines s'y retrouvent pour se nourrir et l'endroit accueille quatre des sept espèces de tortues marines connues, toutes listées comme menacées.