L'homme élégamment mis et assis posément aux côtés de la seule Bristol présente est formel. Jeudi matin, il prenait son breakfast (thé et nuage de lait ?) à Chelsea et pas sur Kensington High Street où se situe l'unique show-room de la marque. Quoiqu'il en soit c'était juste avant de prendre la route pour Monaco.

Si je m'enquérais de sa provenance en ce Vendredi matin, c'est bien que la Bristol Fighter exposée sentait le vécu. Les propectus et les affaires du bonhomme sont dans la malle, l'intérieur n'est pas d'une propreté clinique mais on s'en fout, ça ajoute un peu de couenne au jambon dirait mon charcutier. Bref, c'est meilleur comme ça.

Celle qui est présente est la petite Fighter. Moteur V10 8 litres de Dodge Viper développant de 525 à 550 ch. Bristol explique que la puissance augmente avec la surpression d'air (qui alimente le moteur) due aux hautes vitesses...Bien, je le note.

La Fighter S offre de 630 à 660 ch toujours avec un V10 atmo tandis que la Fighter T vient jouer les Veyron killer en noircissant la feuille des specs d'un joli 1012 bhp à 5500 tr/mn et 1404 Nm à 4500 tr/mn. Fumeux même si le châssis est rigidifié (+30% en torsion) et rabaissé (- 10mm).

Pour cela, 2 turbos viennent égayer le quotidien du V10 US largement cubé et l'aéro modufié fait chuter le CX à 0.27.

La 0 à 100 km/h est brutalement parcouru en un peu plus de 3.5 s, et ce, dans un intérieur à l'équipement un peu moins touffu, histoire de faire 'Lightweight'. Dans tous les cas, les autos sont à la carte en fonction des désirs de ses rares propriétaires.

Rouler en Bristol n'est pas une question de prix. Juste d'état d'esprit, c'est un pied de nez à la modernité qui se tarife tout de même. Les pragmatiques crieront au scandale, ceux qui cherchent une Bristol depuis 10 ans ne tiqueront pas vraiment. Passons outre les inconvenances et soyons informatifs:

Fighter: 346.000 euros

Fighter S: 435.205 euros

Fighter T: 518.471 euros