C'est comme ça. Aujourd'hui tout est évalué, de l'individu à la moindre de ses activités dans la journée. Pris dans un bouchon sur un axe routier il lui arrive de s'énerver. Avec cette approche, il sera aussi angoissé. Car pester dans une voiture immobilisé par un trafic trop dense, ça coûte de l'argent à la collectivité et ça fait du mal à la planète. La recette pour le démontrer ? Additionner les coûts directs (carburant gaspillé et temps perdu) et les coûts indirects liés aux dépenses supplémentaires pour se déplacer en cas de bouchons et vous aurez une somme à l'arrivée. Qui vous donne une idée du gaspillage de la perte de temps lorsqu'il s'agit d'aller d'un point à un autre avec un volant entre les mains.


Concrètement, en 2013, à l'échelle planétaire, les bouchons ont coûté 151 milliards d'euros aux économies occidentales. Et vu l'accroissement de la population et l'inflation attendue du nombre des voitures sur les routes, les mêmes bouchons présenteront une facture de 221 milliards des mêmes euros en 2030. Quid de la France à cet horizon ? Le coût lié aux bouchons atteindra 22 milliards. De toutes les villes étudiées à travers le monde, les experts assurent que Paris sera la plus touchée. En 2013, la capitale perdait déjà 17 milliards. L'impact des bouchons aura un coût de 4 123 euros par Parisien à comparer à un coût actuel de 2 883 euros.


Lorsque l'on tirera les leçons des 15 prochaines années, on notera que la France aura connu la troisième plus forte hausse du coût des embouteillages, derrière le Royaume-Uni et les États-Unis. L'hexagone, comptera 35 millions de véhicules en 2030, contre 30,8 aujourd'hui. Il devient donc pour le moins intéressant de repenser l'organisation du territoire, le réseau routier et les politiques de mobilité et des flux sous peine d'asphyxie. Au sens propre aussi d'ailleurs puisque, entre 2013 et 2030, les émissions de CO2 devraient augmenter de 13 % en France. Telles sont les prévisions réalisées par INRIX, fournisseur leader dans le monde de services d'info-trafic, qui a réalisé cette projection avec le Centre for Economics and Business Research (Cebr) pour en chiffrer le coût.

Source