Demain roulerons-nous tous en monospace ?
L’INFO DU JOUR - Les SUV sont au firmament en ce moment. Mais qui connait l’avenir des autos hautes sur pattes ? Décriés par tout le monde, sauf les clients, ils pourraient finir par lasser ces derniers. À leur place, les constructeurs pourraient bien leur proposer des monospaces remis au goût du jour.

Quand on conçoit et fabrique des voitures, mieux vaut avoir un coup d’avance et prévoir dans quel genre d’auto les clients voudront rouler dans trois ou quatre ans. À première vue, il est impossible de se tromper et le SUV devrait l’emporter demain, comme il l’emporte aujourd’hui, avec 52 % des ventes dans l’hexagone depuis le début de l’année.
Et pourtant, la messe n’est peut-être pas dite. Le pilonnage dont ils sont victimes, à tort ou à raison, qu’il soit environnemental, sécuritaire voire fiscal pourrait bien, si ce n’est avoir leur peau, du moins ralentir leur succès.
La banalité des SUV
Mais il n’y a pas que leur mauvaise image, et leur coût à l’achat comme à l’usage, qui pourrait freiner la multiplication des SUV. Les clients qui entendent se démarquer de leurs voisins ne sont pas si rares. Et à partir du moment où ces engins se sont généralisés, ils ne leur permettent plus de se distinguer. Car rien ne ressemble autant à un Sport Utility Vehicle qu’un autre Sport Utility Vehicle, sa forme globale limitant bougrement les innovations en matière de design.
En plus, les SUV sont plutôt chers, ce qui collait parfaitement à la politique de la plupart des marques généralistes qui, jusqu’à présent, et ce depuis le Covid, privilégient la marge aux volumes. Mais ce système est au bout de sa vie et les 24 % de hausse des prix en l’espace de quatre ans ont fait s’écrouler les ventes.
Alors, dans les départements chargés de la prospective des constructeurs, on pense à l’après et pour s’y préparer, on lance des « manifestes », puisque c’est ainsi que l’on désigne dorénavant les concept cars chargés de livrer le futur d’une marque. L’objectif de ces prototypes : sortir du modèle SUV, pour jouer la diversité et, bien entendu, offrir des tarifs plus attractifs, histoire d’inverser le process en gagnant des sous par les volumes plutôt que grâce la marge par voiture, ce qui a toujours été une spécialité française après tout.

Renault a ouvert le bal de ces autos de demain en 2024, avec son Emblème, aux allures de grande berline break de chasse. Mais ce concept reste néanmoins un crossover avec ses grandes roues, car le losange, comme ses confrères, s’aperçoit que les clients, s’ils pourraient bien renoncer à la forme globale des SUV, tiennent néanmoins à l’un des avantages de ces engins : l’assise haute.
Pas question de se baisser à nouveau pour entrer dans son auto. En plus, les batteries des voitures électriques qui sont logées dans le plancher, empêchent de concevoir des berlines trop basses. Alors va pour l’Emblème et ses grandes roues.
Mais il est un autre genre d’auto qui pourrait faire le job, éviter de se baisser et adopter une conduite en hauteur. Ces modèles qui offrent tout ce que réclament les clients et les batteries de VE existent depuis longtemps et ce sont les monospaces, ceux-là mêmes qui ont régné sans partage sur le marché à la fin du siècle dernier.
Entre C3 Picasso et Multipla, le cœur de Gilles Vidal balance
Réhabiliter ces familiales, c’est une idée fixe du designer Gilles Vidal. Il souhaitait réintroduire un tel modèle dans la gamme Renault lorsqu’il officiait sous la bannière du losange et aujourd’hui qu’il est passé à l’ennemi Stellantis, il passe à l’action. Le 9 décembre prochain, il dévoilera un concept de monocorps et tout ce que l’on en sait, c’est qu’il ne dépassera pas 4m et offrira six places. Un clin d’œil à Fiat, du même groupe, et à son Multipla.
Nul ne sait si la version de série en offrira autant, ni même si version de série il y aura. En tout cas, l’avenir du SUV est sur la table, et pas seulement celle à dessin de Gilles Vidal.
















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