Le moteur le plus puissant disponible en essence est un V6 2.7 litres de 175 ch qui fournit un couple maxi de freluquet (241 Nm à 4000 tr/mn), accouplé uniquement à une boîte automatique -correcte- à 4 rapports. Le 2 litres 142 ch et 184 Nm a encore moins d’intérêt dans la mesure où il supporte difficilement la concurrence de son équivalent gazolé.

Ce Diesel de 112 ch dispose de 245 Nm à 1800 tr/mn. Des caractéristiques pas foudroyantes dans l’absolu (le 1600 Ford/PSA fait quasiment aussi bien), mais il se montre plutôt agréable à l’usage. Annoncé pour 168 km/h et 13, 8 sec sur le 0 à 100 km, le Sportage est moins véloce que le RAV 115 D-4D et surtout que le X-Trail de 136 ch (et 314 Nm !). En fait, il n’y a que le Freelander Td4 112 ch qui soit distancé. A défaut de permettre des chronos époustouflants, le moteur fait preuve de discrétion. Mais pas d’économie à la pompe, avec un mini de 8 l/100 km et un maxi de 13 litres. La moyenne tourne généralement autour de 11 l, près de 2 litres de plus que le sobre RAV.

Avec une masse à tracter supérieure à ses rivaux d’au moins un quintal (sauf Tucson évidemment), on comprend mieux ce pâle bilan.

A titre de comparaison, et pour abonder dans le sens de nos responsables écolo qui vilipendent les 4x4, le Sportage consomme au moins 3 litres de plus qu’un Citroën Picasso 1.6 HDi ou un Ford C-Max autrement plus vifs et rapides, et pourtant à peine plus aérodynamiques. Bon, la 2 WD "Urban Rider" consommera entre 0,1 et 0,4 litres de moins que la version à 4 roues motrices grâce à un poids inférieur de 80 kg. Elle ne gagne quasiment rien en performances (0,7 sec. sur le 0 à 100 km/h).

Le Sportage Diesel est disponible avec une boîte manuelle correctement étagée mais à la commande caoutchouteuse, sensation qui nous rappelle le levier des Fiat d’il y a une quinzaine d’années. Bonne idée, il a droit (sauf le 2WD) contre supplément de 1 200 € à une boîte automatique à 4 rapports (proche de celle de la version V6) que trop peu de ses rivaux proposent.