Au Canada, à une station-service Shell d’Ottawa, les automobilistes peuvent faire le plein avec de l’essence mélangée à un biocarburant de 2e génération : il s'agit de l'éthanol cellulosique dérivé de la paille de blé. Il s'agit en fait d'un test qui dure du 10 juin au 10 juillet 2009.

L’essence ordinaire vendue a une teneur de 10 % en éthanol cellulosique. Ce biocarburant est fabriqué localement à partir de matières brutes non alimentaires à l’usine pilote d’Iogen Energy Corporation, en faisant appel à des procédés de traitement de pointe. Iogen et Shell exploitent conjointement l’usine qui produit maintenant à un rythme de 40 000 litres par mois.

Zoom sur l’éthanol cellulosique

Shell explique que l’éthanol cellulosique est identique à l’éthanol ordinaire mais il peut réduire jusqu’à 90 % d’émissions de CO2 sur le cycle de vie complet par rapport à l’essence : il constitue un élément clé de son programme de développement et d’investissement stratégique dans le domaine des biocarburants durables.

Graeme Sweeney, Vice-Président exécutif de Shell pour les carburants alternatifs, souligne : "Bien qu’il s’écoulera encore un certain temps avant que les gens puissent faire le plein de ce produit à la station de leur quartier, nous collaborons avec les gouvernements pour rentabiliser la production à grande échelle."

Brian Foody, chef de la direction d’Iogen Corporation, précise : "Une fois l’usine pilote construite, il nous fallait encore mettre au point la technologie et l’exploiter à cette échelle, en tirer des leçons, la modifier et abaisser les coûts. Compte tenu des volumes que nous produisons aujourd’hui, nous envisageons l’avenir avec confiance."

Un projet intéressant à suivre !