Depuis 2003, des ingénieurs de l'Université McGill à Montréal travaille sur une motoneige électrique. En 2004, ils souhaitent mettre au point un véhicule alimenté à l'aide de piles plutôt que par du carburant pour qu'il soit silencieux et ne produise pas d'émissions. En 2007, McGill a mis au point un second prototype : elle élabore une motoneige hybride s'inspirant de véhicules concepts comme la Chevrolet Volt et la Ford Airstream. La motoneige de McGill sera ainsi dotée d'un moteur électrique secondé par un moteur à essence. L'autonomie du véhicule passe ainsi de 50 à plus de 150 kilomètres. Installé sur le châssis d'une motoneige Ski-Doo MXZ de BRP, le prototype a coûté près 24 000 $, donc 17 000 $ de plus que le prix de base de la motoneige.

Pourquoi un tel projet ?

Alors que tombent les premiers flocons, c'est avec beaucoup d'enthousiasme que des passionnés entrevoient la saison de la motoneige. Toutefois, cet intérêt n'est pas partagé par tous. Certaines personnes considèrent le bruit ainsi que le taux d'émission de gaz de cet engin tout simplement insupportables. Des chercheurs de l'Université McGill sont à l'avant-plan dans ce domaine et tentent de trouver des solutions en réponse à ces préoccupations en fabriquant des motoneiges et des véhicules de loisirs à moteur qui soient à la fois propres et silencieux. "Les gens associent les motoneiges au bruit et à la pollution par l'essence. C'est pourquoi il y a eu un mouvement visant à légiférer l'utilisation de ce type de véhicules, tant au Canada qu'aux États-Unis. Nous espérons pouvoir être en mesure de construire une motoneige ne posant pas de tels problèmes", a indiqué Simon Ouellette, chargé de projet de l'Équipe de motoneige électrique de l'Université McGill.

L'élaboration de ces prototypes s'inscrit dans le cadre du Projet de recherche portant sur un véhicule récréatif électrique de l'Université McGill. Il s'agit d'un programme de recherche majeur auquel participent des étudiants aux cycles supérieurs. Le projet est échelonné sur une période de quatre ans. Le programme porte sur trois des principaux types de véhicules de loisirs, soit la motoneige, la motomarine et le véhicule tout-terrain. Le professeur de génie Peter Radziszewski mentionne que "ce projet dispose d'un potentiel énorme" : "Une fois le prototype terminé, il nous est alors possible d'appliquer cette même technologie à d'autres véhicules".

Source : Communiqué de l'Université McGill