Choqués, dérangés, offusqués ? C’est un fait, le nouveau nez du C4 Picasso fait causer. Pourtant, dans la réalité, cette nouvelle Citroën, placée dans la stricte continuité de son aînée, ne bouscule pas vraiment son monde. Certes, appréhender son regard singulier à double étage demande du temps. Mais une fois l’effet nouveauté digéré, l’auto se fond parfaitement dans la circulation.


Vidéo en avant-première – Nouveau Citroën C4 Picasso : toutes les infos, toutes les photos, tous les détails

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Peinture, qualité perçue et détails de style concourent à donner une impression nettement plus haut de gamme que le modèle précédent… Une perception à tempérer : l’arceau chromé qui vient rythmer les vitres latérales, les feux arrière « 3D », comme sur la DS3 Cabrio, présents sur notre modèle, équipent en exclusivité les finitions hautes… La gamme complète, révélée le 19 avril, comportera quatre exécutions, dont une nouvelle finition « Intensive », typée sport (ambiance sombre, sellerie cuir/tissu), située entre le milieu de gamme Confort, la plus diffusée, et l’opulente Exclusive.


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Et puis, il y a le gabarit : avec 4,43 m de long, le nouveau C4 Picasso est 4 cm plus court que l’ancien, mais surtout, il repose sur une plateforme modulaire 100 % inédite, avec des porte-à-faux raccourcis, notamment à l’avant, qui perd 7 cm. L’habitabilité profite d’un empattement allongé, avec une belle longueur disponible aux jambes des passagers arrière. Hélas, la garde au toit ne conviendra pas aux adultes de grande taille, notamment sur les modèles équipés du toit vitré : ce C4 Picasso est conçu pour transporter à l’arrière des enfants avant tout.


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Le coffre profite d’un volume carré, en hausse de 40 dm3. Avec 537 dm3, il offre aussi une grande largeur de chargement, grâce au hayon qui englobe les feux. Effet pervers, le hayon sera sans doute très lourd à manipuler (comme sur un Audi Q5 ou une Opel Insignia Sports Tourer), mais Citroën a la mansuétude de vous proposer une ouverture de hayon automatisée en option… mais sans commande à pied, comme chez les constructeurs allemands. Dommage, car côté aspects pratiques, le C4 Picasso est bien loti : la manipulation des trois sièges indépendants de même largeur, est très aisée : il suffit de tirer une sangle vers le haut pour qu’ils se fondent dans le plancher, dans le prolongement de la surface de chargement. Tellement plus commode que les sièges individuels amovibles du Scénic ! En revanche, les rangements sont légèrement moins nombreux qu’auparavant : la belle planche de bord ne propose plus de vide-poches supérieurs mais juste une profonde (et inaccessible) boîte à gants doublée d’un vide-poches central (qui accueille prise 220 V et USB), plus une console entre les deux sièges, dotée d’un rangement fermé par volet déroulant.


Au volant, la planche de bord impressionne par son design fluide, aérien, bien exécuté grâce à des matériaux de qualité (avec, comme d’habitude, de l’argent investi là où cela se voit !).

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La position de conduite est plus typée berline que jamais : le levier de vitesses des boîtes manuelles est désormais intégré à la console entre les deux sièges, et non plus rapporté à la planche de bord. Avec une boîte robotisée, le levier se situe toujours, de manière très pratique, au volant (la console centrale est alors coulissante). L’amplitude des réglages du volant (désormais classique, adieu moyeu fixe !) et sa verticalité permettront de trouver très rapidement une posture très confortable, d’autant que si votre chéquier suit, ce C4 Picasso vous « offrira » des sièges massants en supplément, plus un petit repose-mollets électrique au passager. Les sièges avant sont d’ailleurs très confortables, avec leurs « oreilles » qui maintiennent la nuque, mais leurs poignées de réglages, comme souvent chez PSA, font cheap et ne traduisent pas une grande solidité. Consolons-nous avec l’agréable pare-brise panoramique, qui remonte très haut, et profite de pare-soleil qui se manipulent plus facilement qu’auparavant. On regrettera qu’aucune solution n’ait été trouvée pour remplacer le détecteur de luminosité et de pluie, qui fait tâche au milieu du pare-brise.

A l’avant, le centre névralgique, c’est l’écran tactile. Un système dérivé de celui, compliqué, de la 208, mais qui subit une évolution majeure : des boutons sensitifs de raccourci permettent de simplifier grandement les manipulations. Il est ainsi possible de commander la radio, le GPS, la lecture de fichier MP3 mais aussi la climatisation automatique et, sur les versions haut de gamme, le panneau instrumental de 12 pouces, entièrement configurable (avec trois thèmes), et plusieurs fonctions : reprise des indications du GPS, compte-tours, ou même… cadre photo avec transfert de vos propres fichiers sur clé USB. Le système global est assez intimidant et il faudra bien explorer toutes ses possibilités avant d’en faire un usage naturel : les commandes sont nombreuses, complexes, et malgré les efforts des graphistes, on est encore loin de la simplicité d’utilisation des meilleures tablettes du marché. Citroën semble pourtant très confiant dans ce nouvel équipement, l’un des nombreux attrape-geek du C4 Picasso : le nouveau monospace propose un système de parking automatique, un système de vision à 360 ° pour se garer (comme sur un Nissan Qashqai), un régulateur de vitesse avec maintien de la distance de sécurité, une alerte de franchissement de ligne, une surveillance d’angle mort et des feux de route à permutation automatique.

Côté technique, la nouvelle plate-forme « EMP2 » alliée à des efforts sur la caisse (capot en aluminium…) a permis un allégement maximal assez impressionnant de 140 kg. L’objectif est bien évidemment d’abaisser les niveaux de consommation et d’émission, pour rentrer « dans les clous » des normes européennes et du bonus écologique : la version la plus sobre, une eHDI 92 dotée du stop&start, ne rejette que 98 g de CO2, ce qui est un record dans la catégorie des monospaces compacts. Les autres versions restent dans des limites acceptables, que ce soit la version HDI 92 sans stop&start (110 g) ou eHDI 115 (104 g de CO2 en manuel et jusqu’à 105 g équipée de la boîte robotisée). Deux versions essence restent au catalogue : une 1.6 VTI 120 (145 g) et une THP 155 (139 à 142 g selon la monte pneumatique).

A la rentrée s’ajoutera un nouveau diesel 2 l de 150 ch « BlueHDI » équipé d’un système de réduction des oxydes d’azote. Indispensable pour respecter les imminentes normes de dépollution EuroVI. Il arrivera parallèlement à la version 7 places rallongée du C4 Picasso, dont on attend les premières informations au tout début de l’été. Le 5 places sera donc en vente dès le mois de juin. Sa version d’accès misera sur un équipement fourni (écran tactile et climatisation régulée de série, pare-brise panoramique) et un prix voulu en dessous du modèle actuel : la VTI 120 se trouvera en concessions pour un peu moins de 23 000 euros. Rendez-vous au tout début du mois de juin pour les premiers essais !

 

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