En bref :

4,43 m de long, 1,83 m de large

140 kg de moins sur la balance

Moteurs de 92 à 156 ch

À partir de 23 050 €

Pour Citroën, c'est clair, la deuxième génération de C4 Picasso est celle qui va permettre au constructeur de briguer le leadership sur le segment des monospaces compacts, dominé par le Scénic. En effet, sauf ponctuellement, le Picasso n'a jamais réussi qu'à suivre son concurrent, éternel abonné à la deuxième place.

Il fallait donc revenir en frappant un grand coup, et rien qu'à regarder ce nouveau venu, on se dit que ça commence plutôt bien.


Essai vidéo - Citroën C4 Picasso : peut-il enfin détrôner le Scénic ?

Essai vidéo - Citroën C4 Picasso : peut-il enfin détrôner le Scénic ?

 


En effet, tout comme le premier C4 Picasso avait marqué une rupture avec le Picasso sur base de Xsara, celui-là étonne encore et ne ressemble à rien de connu. La face avant en particulier est très travaillée et originale, avec ces feux à double étage. En haut, juste sous la barrette chromée supérieure, qui prolonge les chevrons, se trouve la rampe de LEDs, qui sert de feux diurnes, autant que de signature lumineuse à l'avant.

Plus bas on retrouve le bloc optique code/phares, plus traditionnel. Une disposition rare, la mode étant aux feux de jour intégrés aux optiques, ou bien situés plus bas sur les boucliers.

Une particularité qui pourra déplaire à certains, au moins ne pourra-t-on pas reprocher à Citroën d'avoir joué le consensus.

Essai vidéo - Citroën C4 Picasso : peut-il enfin détrôner le Scénic ?
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Le profil est plus classique, d'autant que le décrochement en forme de petite vague du précédent Picasso disparaît. Mais par contre apparaît un entourage de vitrage chromé (selon versions) qui dessine un C, et dynamise ainsi la ligne.

À l'arrière, le hayon et les feux ne forment désormais qu'un seul bloc, un peu à la façon d'un Audi Q7. Cela permet d'éviter de couper les feux en deux, et accessoirement dégage une large ouverture sur le coffre. Sur la finition haut de gamme Exclusive, ou en option, ils peuvent être à LED et adopter, comme sur la DS3 cabrio, un rendu 3D du plus bel effet, qui se traduit par un effet de profondeur étonnant.


Le tout se case dans un gabarit plus compact, puisqu'avec 4,43 m, le nouveau C4 Picasso est 4 cm plus court que son prédécesseur. Il est également 5 cm moins haut, fait la même largeur (1,83 m), mais repose sur un empattement rallongé de 55 mm, au bénéfice de l'habitabilité.

Même le volume de coffre arrive à augmenter. Il gagne 37 litres et culmine désormais à 537 litres, et même 630 litres si l'on avance au maximum les sièges arrière, lorsqu'on dispose de cette possibilité. C'est mieux que la majeure partie de la concurrence, seul le VW Touran fait mieux.

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L'habitacle fait la part belle à l'aérien et au modernisme. Le dessin est très agréable, très épuré, bien aidé en cela par l'absence de boutons sur la planche de bord. En effet, toutes les commandes sont désormais regroupées via une tablette tactile de 7 pouces, qui gère toutes les fonctions de bord, de la clim aux aides à la conduite, en passant par la navigation et le multimédia. On a même accès, via une clé 3G, à des applications en ligne telles un i-Coyote, Tripadvisor ou ViaMichelin. Très à la mode !

Les matériaux utilisés sont à louer pour leur qualité, et les assemblages sont sans reproche. Ici encore on observe une belle progression, et sincèrement, la concurrence est désormais derrière, assez largement.


Une nouvelle plateforme

Ce dernier venu dans la gamme du constructeur inaugure également une nouvelle plateforme. Baptisée EMP2 (et non LMP2 comme dit dans la vidéo), elle a permis de gagner du poids, et de mieux répartir les masses. Ce sont 140 kg de gagnés au total (70 kg pour la plateforme, et 70 kg par ailleurs). Cela permet au C4 Picasso, avec le plus petit moteur diesel, d'afficher des consommations records et des émissions très basses, avec 98 grammes par kilomètres sur le e-HDi 90.

Parlons justement de la gamme de moteur. Au lancement, nous disposerons de deux blocs essence, le 1.6 VTI 120 ch et le 1.6 THP 155 (145 et 139 g de CO2 par km respectivement). En diesel, le choix est offert entre un petit 1.6 HDi ou e-HDi 90 (110 ou 98 g), et un 1.6 e-HDi 115 ch (105 g/km). Tous les e-HDi sont proposés au choix en boîte mécanique ou en boîte manuelle pilotée. Il s'agit de la bien connue BMP6, rebaptisée ETG6 et qui a bénéficié de nombreuses améliorations (pas un mal, mais à confirmer en live lors d'un futur essai).


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Autre point important, l'intégration dans le véhicule de nombreux équipements et gadgets technologiques, que l'on avait plus l'habitude de voir dans les catégories supérieures ou chez les marques Premium. Citons entre autre le régulateur de vitesse adaptatif, les ceintures actives (qui se rétracte en cas de détection d'un danger imminent), le Park assist, un système de caméra 360° pour les manœuvres, ou le grand écran 12 pouces HD configurable, sur lequel on peut charger des photos personnelles et les utiliser en fond d'écran. ET qui propose le choix entre 2 thèmes pour les compteurs. Oui le C4 Picasso mérite le surnom de Technospace, donné au concept fidèle à 99 % qui le précédait…


De notre côté, nous sommes partis sur les routes de la région de Cascais, au Portugal, avec une version 1.6 e-HDi 115 ch boîte manuelle. Parce qu'être original et technologique, c'est bien, mais sur la route, la concurrence est efficace. Que vaut donc le dernier venu ?