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Carburants : comment les flottes gèrent la hausse et préparent l’avenir

Quel impact la flambée actuelle du diesel et de l’essence a-t-elle sur les flottes, sur la gestion des consommations, sur leur propension à repenser leur Car Policy et à accélérer leur transition énergétique. Éléments de réponses.

Dans les flottes, la part des véhicules diesel décroît peu à peu, notamment au profit des gammes essence.
Dans les flottes, la part des véhicules diesel décroît peu à peu, notamment au profit des gammes essence.

Le budget carburant des flottes a-t-il eu tendance à exploser depuis le début d’année et surtout depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie ? « Oui, il y a eu un impact flagrant », assure Fabien Dieu, Président de Ask Group, société spécialiste en fleet management qui accompagne des entreprises comptant entre 30 et plus de 300 véhicules.

Fabien Dieu est le CEO d’Ask Group, société experte en fleet management, basée à Aix-en-Provence.
Fabien Dieu est le CEO d’Ask Group, société experte en fleet management, basée à Aix-en-Provence.

Illustration « dès le 25 mars », soit six jours avant la fin du mois dernier. « Certains conducteurs nous ont appelés pour nous signaler qu’ils étaient bloqués en termes de prise de carburant », témoigne Fabien Dieu. « Nous avons donc été obligés de procéder à des augmentations de plafonds. Ils s’étaient en fait retrouvés en dépassement du plafond non pas en termes de litrages mais en termes de montants », indique-t-il, précisant que ce réajustement s’est élevé en moyenne entre 80 et 100 euros par véhicule.

Cette flambée soudaine des prix, spécialement celle du diesel, Ask Group confie en tout cas l’avoir redoutée plusieurs mois à l’avance et ainsi avoir pu l’anticiper tant que possible en sensibilisant ses clients. « Nous les avions alertés dès l’an dernier, notamment sur le fait qu’en 2022, le prix du litre de gazole serait certainement supérieur à 2 euros et surtout que le prix du gazole serait supérieur à celui de l’essence », explique Fabien Dieu.

Prix en hausse : « La double peine pour les entreprises »

Ce phénomène d’envolée des prix à la pompe, qui certes n’est pas nouveau, le CEO d’Ask Group le compare à « une double peine pour les entreprises. Celles-ci sont confrontées d’une part à l’augmentation du carburant et parfois aussi à une augmentation des prises de carburant douteuses, ce qui est valable autant pour les flottes de VP que de VUL », décrit-il.

Lors d’une telle période de crise, il ne serait pas rare en effet que certains conducteurs aient tendance à davantage utiliser leur véhicule de fonction ou de service plutôt que leur voiture personnelle durant le week-end, pour réaliser des économies. « On doit ainsi suivre de façon encore plus fine la consommation en carburant des flottes lors de ces périodes de hausse des prix, mais également informer et sensibiliser les collaborateurs », souligne Fabien Dieu. « Plusieurs de nos clients nous ont récemment demandé des statistiques sur les consommations de tous leurs véhicules : des statistiques par région, par agence, par typologie de métier. »

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Les entreprises sont amenées à contrôler davantage la surconsommation de carburant en période de flambée des prix.
Les entreprises sont amenées à contrôler davantage la surconsommation de carburant en période de flambée des prix.

L’objectif de cette démarche est à la fois d’identifier d’éventuelles incohérences en termes de consommations (déterminer par exemple s’il y a davantage de prises de carburant sur des véhicules professionnels le vendredi ou le lundi), mais aussi de promouvoir de bonnes pratiques globales à destination d’un vivier de salariés travaillant parfois aux quatre coins de la France.

Moteurs thermiques : une mue progressive du diesel vers l’essence

Au-delà des démarches engagées pour contrôler au plus près les consommations individuelles et tenter de limiter les conséquences globales des hausses de carburant, cette énième flambée des prix de l’essence et du diesel a-t-elle poussé (ou va-t-elle pousser) les entreprises à modifier leur Car Policy et à effectuer plus rapidement que prévu leur transition énergétique vers l’électrique ?

« Il y a en fait une phase intermédiaire », constate Fabien Dieu. « Nous, cela fait déjà un petit moment que l’on prépare par exemple nos clients à la mise en place des ZFE d’ici à 2025. Ces zones à faibles émissions vont restreindre la possibilité d’accéder à un certain nombre de cœurs de métropoles avec des véhicules diesel. »

Cette réglementation, qui s’ajoute au fait que la majorité des constructeurs ne commercialisent plus de nouveaux véhicules roulant au gazole, persuade Ask Group d’orienter ses clients entre autres vers des véhicules essence car « l’essence, selon les kilométrages effectués, devient aujourd’hui de plus en plus intéressant face au diesel en termes de TCO. »

L’hybride simple, une alternative dominante au premier trimestre

Au premier trimestre 2022, sur le segment B2B, les motorisations hybrides simples ont dominé le marché des véhicules électrifiés.
Au premier trimestre 2022, sur le segment B2B, les motorisations hybrides simples ont dominé le marché des véhicules électrifiés.

L’accélération de la transition se veut progressive. Elle se traduit donc par ce délaissement du diesel au profit de l’essence, mais aussi par une adhésion plus forte pour les véhicules 100 % électriques, hybrides rechargeables ou hybrides simples, tout cela dépendant à chaque fois du profil de l’utilisateur et de ses besoins en matière de déplacements.

Ces derniers mois, comme le montrent les chiffres du segment B2B, les hybrides non rechargeables se sont particulièrement illustrés comme une alternative crédible au pur thermique : 18 900 VP et VUL hybrides immatriculés au premier trimestre 2022, contre 14 732 hybrides rechargeables et 10 916 électriques, d’après les données de l’Arval Mobility Observatory.

Dans l’attente d’une autonomie kilométrique encore plus significative, d’un maillage en bornes bien plus dense et de temps de recharge raccourcis, qui contribueraient alors à une émergence des véhicules 100 % électriques quel que soit l’usage, les modèles hybrides simples font actuellement partie « des motorisations que nous avons tendance à recommander à nos clients, aux profils de conducteurs « nomades », aux commerciaux notamment », illustre Fabien Dieu.

Parallèlement à l’essor de l’hybride, de plus en plus de parcs automobiles professionnels semblent avoir montré, au cours des semaines passées, un intérêt grandissant (quoiqu’encore relatif) pour les modèles FlexFuel carburant à l’E85.

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