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Confinement - Hertz, Avis Budget ou Europcar : la faillite guette les loueurs de voiture

Dans Economie / Politique / Industrie

Pierre Desjardins

Avec un trafic automobile proche du zéro et des projets de week-ends et de vacances réduits à néant, les loueurs de voitures subissent de plein fouet l'impact du confinement, faisant vaciller même les plus grands.

Confinement - Hertz, Avis Budget ou Europcar : la faillite guette les loueurs de voiture

Hertz a soufflé en 2018 les bougies de son centième anniversaire et est aujourd'hui le plus gros loueur de voitures au monde, avec plus de 9 700 antennes réparties dans 146 pays et 38 000 employés. Son parc automobile est donc absolument colossal : en 2012, on estimait qu'il était de 490 000 véhicules rien qu'aux États-Unis.

Cependant, l'entreprise n'en est pas forcément propriétaire. Oui, le loueur loue un grand nombre de ses voitures et doit régler le loyer de chacune d'entre elles chaque mois, ce qui correspond à une somme gigantesque à régler, que les voitures soient utilisées ou non. Et après plusieurs semaines de confinement durant laquelle son activité a été réduite à néant, le géant américain arrive au bout de ses réserves et ne peut plus payer. Pour réduire ses coûts, il a procédé à 10 000 licenciements fin avril, soit plus d'un quart de ses effectifs mondiaux mais la dette s'établit désormais à 17 milliards de dollars, dont 13,4 liés à sa flotte, et les rumeurs de faillite deviennent de plus en plus pressantes.

Par effet domino, c'est l'activité liée à la voiture d'occasion, déjà très affaiblie, qui pourrait être une nouvelle fois impactée. Les créditeurs de la dette de Hertz pourraient en effet décider de liquider la flotte de Hertz pour se rembourser, inondant le marché de centaines de milliers de véhicules, le saturant ainsi totalement et provoquant une chute générale des prix.

Évidemment, Hertz n'est pas le seul impacté. Le groupe Avis Budget, son plus grand rival, a vu ses revenus plonger de 80 % le mois dernier et s'attend au même résultat en mai. L'un comme l'autre attendent le soutien du gouvernement américain pour éviter la banqueroute, sans retour pour l'instant.

Ce n'est pas le cas d'Europcar. L'entreprise fondée en France, dont le siège s'y trouve toujours et présente dans 21 pays, rencontre évidemment des difficultés similaires, que ce soit par son activité de location ou la revente aux constructeurs de ses véhicules dont elle est propriétaire, mais a de quoi vivre sur ses réserves jusqu'à au moins la fin du deuxième trimestre. Cependant, la fin du confinement ne sera le signal du retour à une activité florissante, comme le craint Caroline Parot, la présidente de son directoire, qui prévoit un tourisme international minimal cet été.

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Le gouvernement français se montre cependant plus réceptif à la détresse d'Europcar et de ses 12 000 collaborateurs que son homologue américain face à Hertz et Avis Budget et a décidé de se porter garant à 90 % d'un prêt de 220 millions d'euros auquel participent pas moins de 12 banques. Mais pour l'obtenir, l'entreprise a dû prendre des engagements : aucun dividende versé en 2020 et 2021 et un salaire réduit d'un quart pour les trois membres du directoire mais aucune obligation de préservation des emplois.

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