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France: plus de 30 000 ponts "en mauvais état structurel"

Dans Pratique / Sécurité

Pierre-Olivier Marie

Selon ce nouveau rapport sénatorial, les moyens déployés par les pouvoirs publics pour rénover les ouvrages dangereux ne sont tout simplement "pas à la hauteur des besoins."

Jusqu'à 35 000 ponts dangereux en France, lesquels nécessiteraient dans un premier temps un investissement de "350 millions pour rattraper le retard accumulé depuis 2020."
Jusqu'à 35 000 ponts dangereux en France, lesquels nécessiteraient dans un premier temps un investissement de "350 millions pour rattraper le retard accumulé depuis 2020."

 

Comme un rapport sénatorial l’avait souligné dès 2019, une grande partie des ponts du réseau routier hexagonal sont en mauvais état.

Si l’on ne connaît pas précisément le nombre de ponts sur le territoire, les sénateurs avaient alors estimé qu’au moins 25 000 d’entre eux, soit environ 10% du parc, sont en mauvais état structurel et posent des problèmes de sécurité et de disponibilité pour les usagers.

Et que croyez-vous qu’il arrivât depuis ? Pas grand-chose hélas, en dépit de la mise en œuvre d’un Programme national ponts (PNP), piloté par le Cerema, qui souffre hélas de moyens insuffisants.

Publié au mois de juin, et passé assez inaperçu, un nouveau rapport consacré au « suivi des recommandations de la commission de 2019 en matière de sécurité des ponts et des ouvrages d'art », conduit sous l’autorité de Bruno Belin, sénateur LR de la Vienne, l’exprime en ces termes : « en 2019, la commission avait visé juste : ses principaux constats et estimations, pourtant inquiétants, sont aujourd'hui confirmés par les données les plus récentes. »

Et les sénateurs d’expliquer que si « en 2019 la Commission avait estimé à plus de 25 000 le nombre de ponts en mauvais état structurel posant des problèmes de sécurité et de disponibilité pour les usagers, trois ans plus tard ce chiffre doit malheureusement être réévalué à la hausse : en réalité, 30 à 35 000 ouvrages seraient en mauvais état structurel », soit 10% des ponts départementaux et environ 23% des ponts placés sous la responsabilité des communes.

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Nos élus enfoncent le clou en soulignant que « les 40 millions d’euros déployés sur 3 ans ne sont manifestement pas à la hauteur des besoins : le retard accumulé depuis 2020 s’élève déjà à 350 millions d’euros par rapport à la recommandation de 2019. »

Au mieux, seuls 300 à 500 ouvrages parmi les plus abîmés pourraient bénéficier de soins plus approfondis, « soit seulement 3% des ouvragés dégradés. »

Seulement voilà, il faudrait entre 2,2 et 2,8 milliards pour réparer les seuls ponts du bloc communal. Et les élus de militer pour la création d’un fonds pérenne destiné à accompagner les collectivités territoriales dans leur tâche, lequel fonds serait doté d’un budget de « 350 millions pour rattraper le retard accumulé depuis 2020 et abondé de 130 millions par an ». Soit trois fois rien, pour un état surendetté comme le nôtre.

Espérons que ce thème aura fait partie de ceux abordés à l’occasion des Rencontres nationales des gestionnaires des routes, qui s’achèvent ce soir.

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