La nouvelle Saleen sera une supercar avec un moteur français à hydrogène
Cédric Pinatel , mis à jour
Constructeur américain de voitures de sport, Saleen s’appuie sur l’expertise d’une société française pour mettre au point sa nouvelle supercar fonctionnant avec un moteur thermique à hydrogène. L’auto doit être dévoilée bientôt.
La Saleen S7, une supercar lancée en 2000 qui jouait à l'époque avec les meilleures sportives du monde.
Le nom de Saleen vous dit sans doute quelque chose si vous vous intéressez de près aux voitures d’exception et que vous connaissez l’histoire récente des 24 Heures du Mans et de l’endurance. Fondée en 1983 et préparant originellement des Ford Mustang, Saleen est devenu un vrai constructeur au début des années 2000 avec la S7, une supercar conçue pour se mesurer au gratin mondial (toujours avec un moteur Ford sous le capot). Cette S7 a aussi connu une jolie carrière en sport automobile, notamment en Europe avec l’équipe française Oreca qui l’a imposée en GT FFSA et en ELMS en plus des 24 Heures du Mans en fin de carrière.
Il faut croire que l’histoire de Saleen reste étroitement liée à la France puisqu’après quelques épisodes houleux (notamment avec un actionnaire chinois finalement écarté), Saleen va de nouveau travailler avec une marque tricolore pour mettre au point sa nouvelle voiture de sport de route.
Pour l’instant, on ne connaît rien du design de cette nouvelle auto mais on sait déjà qu’elle utilisera un moteur thermique à hydrogène, comme le prototype Alpenglow d’Alpine ou les véhicules expérimentaux de Toyota.
Un moteur signé Solution F
C’est Solution F, société basée à Venelles dans les Bouches-du-Rhone, qui aura la charge de développer un nouveau V6 bi-turbo optimisé pour fonctionner avec du dihydrogène comme combustible. Appartenant au groupe GCK, Solution F s’occupe aussi du moteur (également un bloc thermique alimenté par du dihydrogène) de la marque NamX, qui a renoncé à concevoir une pile à combustible.
Le but est de concevoir une super-sportive crédible face aux modèles thermiques et hybrides actuels, avec une mécanique sensationnelle mais ne rejetant quasiment aucun polluant lorsque la voiture fonctionne. La technologie de l’hydrogène automobile ne règle évidemment pas les propblèmes de pollution et d’émissions de CO2, puisque la production même de ce combustible reste un gros défi actuellement, mais ces solutions paraissent cohérentes à moyen terme pour des modèles exclusifs en petite série qui pourraient garder un meilleur bilan écologique que leurs équivalents thermiques à énergies fossiles (dans un contexte où le carburant conventionel doit être interdit à partir de 2035 en Europe). Et les Français de Solution F pourraient bien s’imposer comme des spécialistes de cette nouvelle technologie.
Solution F et Saleen vont d’abord faire rouler un démonstrateur équipé d’un V8 adapté à l’hydrogène par la société française jusqu’à la fin de l’année 2024, comme ils l’ont déjà fait aux dernières 24 Heures du Mans. Puis le développement de la voiture doit suivre.
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