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Le marché de l'occasion peut-il repartir "à fond" après le confinement ?

Dans Guide fiabilité / Actu occasion

Manuel Cailliot

Le marché de l'occasion, même si un peu moins que celui du neuf, a bu une sacrée tasse depuis le début de la pandémie de Covid-19, et le confinement qui a suivi. Peut-on espérer qu'il reparte "pied au plancher" avec le déconfinement amorcé ? Caradisiac liste les arguments pour et contre.

Le marché de l'occasion peut-il repartir "à fond" après le confinement ?

Un plongeon historique, c'est ce à quoi nous avons assisté concernant le marché de l'occasion au mois d'avril. Le confinement sur le mois complet aura eu raison des envies de changement des acheteurs (et des vendeurs). La chute a été de 77,1 % ! Oui, - 77,1 %. Et c'est presque une performance, lorsque l'on sait que le marché du neuf, lui, a plongé de - 88,8 %.

 

Mais voilà, depuis aujourd'hui lundi 11 mai, commence une phase de déconfinement progressif, qui autorise à nouveau les personnes à sortir de chez elles pour effectuer n'importe quelle activité, y compris, donc, celle de vendre ou d'acheter un véhicule d'occasion.

Va-t-on du coup assister à une explosion des ventes sur le marché de la seconde main ? On pourrait le penser, mais ce n'est pas si simple.

Caradisiac liste pour vous les arguments en faveur d'une reprise forte du marché, et ceux au contraire en sa défaveur. L'Histoire dira ensuite de quel côté la balance a penché.

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Les arguments POUR Les arguments CONTRE

Ça urgeait déjà, c'est pire maintenant.

Eh oui ! Si un acheteur potentiel avait initié un projet d'achat (ou un vendeur le projet de vente) avant le confinement, parce que tout simplement il le fallait (voiture en bout de course, accident...), celui-ci va être encore plus urgent. Mis de côté pendant deux mois par impossibilité, il va repartir très très rapidement. De plus, le temps du confinement aura aussi été mis à profit pour étudier le marché, préparer le terrain, choisir des annonces. Cela ira d'autant plus vite à partir d'aujourd'hui.

Le télétravail.

Nous l'avons lu, relu, entendu, réentendu, le gouvernement souhaite pour le moment encourager "à fond" le télétravail. Toutes les entreprises qui le peuvent, tous les postes qui s'y prêtent doivent continuer à être en télétravail. Du coup, pas besoin, dans l'immédiat, de reprendre sa voiture et donc de la remplacer, le cas échéant. Cela peut reculer pendant un bon moment l'intention d'achat d'une occasion.

Les transactions engagées vont être finalisées.

Certains acheteurs/vendeurs avaient même déjà engagé une transaction avant le confinement (rdv pour voir la voiture déjà fait, essai déjà réalisé). Il ne reste plus qu'à la finaliser. Cela va venir grossir mécaniquement d'un seul coup les chiffres d'immatriculation, sans gros délai (fin du mois de mai et début du mois de juin). 

D'autres priorités.

Même pour ceux qui avaient le projet de changer d'auto, la crise sanitaire mondiale, ce confinement historique, aura peut-être fait réfléchir. Nombreux en effet sont ceux qui ont communiqué, via des enquêtes ou les réseaux sociaux, leur volonté d'un monde nouveau. Leur désir d'une nouvelle façon de consommer. Quelle place aura la voiture ? Certainement une place moindre. Autrement dit, changer de voiture aussi souvent qu'avant ne sera plus une priorité.

Réticences à prendre les transports en commun.

Les contacts rapprochés sont risqués. Et ceux qui prennent les transports en commun, que ce soit dans les grandes villes ou les communes moyennes le savent : les transports sont bondés aux heures de pointe. Avec la reprise des activités économiques, de plus en plus de travailleurs vont s'y retrouver, même si les mesures mises en place visent à réduire cette promiscuité.

Cela peut, en toute logique, booster l'utilisation de la voiture, qui est un espace privé, une sorte de prolongement du confinement que l'on a connu chez soi. L'espace de sa voiture, on le maîtrise, on peut le désinfecter, on y est souvent seul, ou bien avec des personnes du premier cercle familial. Un lieu "sûr" en somme, loin des risques encourus dans le bouillon de culture des transports. Ceux qui n'en avaient pas pourraient donc succomber à ses avantages "sanitaires". Ce que prouve notre sondage réalisé avec Harris Interactive.

La voiture remplacée par la marche, le vélo, une mobilité douce ?

Le confinement aura également peut-être fait redécouvrir d'autres modes de mobilité. En effet, lorsqu'il faut une "vraie raison" pour avoir le droit de sortir, il en faut une meilleure encore pour prendre sa voiture ! De fait, nombreux sont ceux qui ont redécouvert les bienfaits de la marche à pied ou du vélo, voire de la trottinette ou du 2 roues. Moins on aura la voiture en tête, moins on aura envie d'en changer...

Un budget pas forcément au top.

Avec le confinement, beaucoup de personnes se sont retrouvées soit sans revenus (les indépendants, auto-entrepreneurs...), soit au chômage partiel, avec une perte de revenu non négligeable, malgré les mesures du soutien du gouvernement. Ceux qui prévoyaient d'acheter une voiture neuve vont peut-être devoir revoir leurs plans, et se tourner vers un marché qui permet de faire des économies. Je vous le donne en mille : le marché de l'occasion !

La peur des embouteillages, qui ferait acheter un deux-roues.

C'est un véritable paradoxe. Certaines personnes, avant la date du déconfinement, anticipaient des bouchons monstrueux sur les routes, à cause d'un des arguments évoqué dans la colonne de gauche : la peur de prendre les transports en commun, et donc l'utilisation massive de la voiture. Ceux-là pourraient, tout aussi inquiets de prendre les transports, mais ayant peur de la congestion des routes, opter pour un deux-roues plutôt qu'une auto. Et c'est donc autant que le marché de la seconde main n'aura pas.

Des prix en baisse.

Pour ceux qui avaient déjà l'intention d'acheter d'occasion, un phénomène va peut-être se produire : une baisse des prix. Nul n'est capable de l'anticiper. Mais une chose est sûre. Les vendeurs de voitures d'occasion professionnels vont devoir très vite faire revenir les clients. Ils ont des voitures sur leurs parcs, et les coûts de stockage sont élevés. Pour faire repartir l'activité, ils pourraient être tentés de consentir des ristournes, et d'afficher des prix un peu plus bas qu'avant le confinement. Leurs marges pourraient baisser, mais au moins, cela fait repartir la machine ! Et c'est tout bénéfice pour les acheteurs, qui pourront faire de bonnes affaires. 

Un budget en baisse.

Un même argument dans les deux colonnes ? Voilà qui est étrange... Pas tant que cela. Si dans la colonne de gauche cela vaut pour ceux qui voulaient acheter neuf, et qui se tournent vers une occasion par manque de budget, dans cette colonne cela vaut pour ceux qui voulaient acheter une occasion, juste pour "changer", mais avec un budget modeste. Celui-ci, impacté par la crise, peut pour eux carrément faire renoncer à remplacer sa voiture

 

La concurrence du neuf ?

De leur côté, les concessionnaires vont probablement tout faire pour aussi relancer le marché du neuf. Il y a fort à parier que les offres commerciales vont être très agressives dans les prochaines semaines. Cela peut déstabiliser le marché de l'occasion "récente" de moins d'un an. Qui en effet privilégierait une occasion récente, si une neuve se retrouve au même prix ? 

 BILAN

Il semblerait qu'il y ait en réalité plus d'arguments contre la reprise du marché de l'occasion que d'arguments en faveur. Cela dit, on ne peut mesurer le "poids" de chacun d'eux. Et seul les prochaines semaines/mois nous indiqueront dans quel état d'esprit sont les automobilistes français.

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