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Contrairement à une idée reçue, le nombre de rappels aurait baissé en deux ans

L'INFO DU JOUR - Selon l'organisme européen d'alerte sur les produits non alimentaires, l'industrie automobile a mis en place 249 campagnes de rappel en 2024, contre 283 un an auparavant. En revanche, le nombre de voitures concernées est en nette hausse.

Contrairement à une idée reçue, le nombre de rappels aurait baissé en deux ans
Les rappels liés aux airbags Takata ne sont pas seuls responsables de la hausse. Loin de là.

Il n’y a pas eu de trêve estivale. Entre airbags Takata, diesel Stellantis, surchauffe chez Volvo, ceintures de sécurité chez Stellantis encore, et bientôt le freinage fantôme : les semaines s’égrènent et les rappels se multiplient comme jamais auparavant. Une simple vue de l’esprit ? Peut-être, parce que les chiffres disent tout autre chose.

Car selon le système européen Rapex ((Rapid Alert System for non-food dangerous products) qui recense tous les produits non alimentaires dangereux est formel : le nombre de rappels a baissé entre 2023 et 2024, de 283, à 249 l'an passé.

Des chiffres en baisse mais un nombre de voitures concernées en hausse

Mais pourquoi cette curieuse impression de rappels incessants ces derniers temps ? Tout simplement parce que les retours au garage sont d'une ampleur jamais vu et ont augmenté d'un million en l'espace d'un an. Le fameux airbag Takata a lui seul, a généré 2,5 millions de voitures rappelées. Plus de 600 000 autos équipées de moteurs BlueHDI ont également repris le chemin du garage. Et encore, les rappels Rapex sont ceux qui ont été signalés par les constructeurs à l'organisme, Ils ne sont donc pas exhaustifs. 

On peut évidemment s'interroger sur cette prolifération soudaine d'autos concernées par des rappels qui, même s'ils sont à la baisse, font la Une depuis des mois.

Accusé GSR 2 levez-vous

Les constructeurs mettent souvent en cause la norme GSR 2, édictée par Bruxelles et entrée en vigueur en juillet 2024. Cette norme les oblige depuis un an à mettre en place un véritable arsenal sécuritaire à base de maintiens dans la voie, d’avertisseurs de dépassement de vitesse et de freinage d’urgence autonome, entre autres. 

Cette obligation survient après de nombreuses autres qui ont transformé nos autos en un objet technologique à faire pâlir le vaisseau spatial Entreprise. De quoi faire grimper l’addition des voitures, ce qui a été le cas ces dernières années. Mais selon Bernard Jullien, universitaire et spécialiste de l’industrie auto, interrogé sur Europe 1, cette hausse ne leur a pas servi à mieux payer les fournisseurs qui ont développé et fabriqué ce nouveau système.

Chasse aux coûts et baisse de qualité

Les sommes qui leur sont versées sont restées stables, alors que les délais qui leur sont accordés sont raccourcis pour rester dans la course au prix (et au profit), ce qui équivaut, de facto à une baisse des prix. Et qui dit baisse des tarifs implique généralement une baisse de qualité, d’où les rappels successifs.

Mais tous les rappels ne sont pas liés à la norme GSR 2. Les moteurs Puretech ne sont pas exigés par Bruxelles, pas plus que les 1.5 BlueHDI actuellement au rappel. Pourtant, ces ratés sont peut-être eux aussi à mettre au crédit d’une pressurisation des fournisseurs, et lorsqu’il s’agit de fabrication en interne, d’une volonté possible de faire plus pour moins cher et de gonfler les marges, ce que Stellantis a réussi à faire pendant quelques années, avant que la crise ne déboule et que les rappels se succèdent en avalanche.

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