La Skoda Fabia 130 marque-t-elle le retour d’une bonne GTI à essence ?
177 ch, un 0 à 100 km/h en 7s4, une vitesse de pointe de 228 km/h : la nouvelle Fabia « 130 » met en appétit des amateurs de petites GTI totalement abandonnés depuis quelque temps, d’autant qu’elle n’écope que d’un petit malus et laisse espérer des tarifs contenus typiquement Skoda. Reste à savoir si l’on a affaire à une vraie bonne sportive…

Sommaire
Note
de la rédaction
12,8/20
Note
des propriétaires
En bref :
Moteur essence
177 ch
Malus de 360 €
À partir de 34 350 €
Si l’appellation 130 fait référence à l’âge de la marque Tchèque, elle fait surtout référence à la puissance, en kW, de cette nouvelle Fabia. Et 130 kW, ce n’est pas rien puisque cela représente 177 ch. Intéressant pour une petite berline de 1 271 kg en ordre de marche. Quoi qu’il en soit, on prend ! À une époque où l’on ne parle plus que d’électrique, y compris pour les sportives (d’ailleurs hors de prix, peu sensationnelles et capables d’aller nulle part ou pas très loin), les amateurs de Ford Fiesta ST, Hyundai i20N, Peugeot 208 GTI thermique, Renault Clio RS, et… Fabia RS, totalement abandonnés depuis des lustres, seront ravis de voir revenir une petite bombinette à essence, pétillante et pas chère.
Enfin pas cher, c’est vite dit car Skoda a un peu prix la grosse tête avec le temps : à 34 350 €, la Tchèque n’est pas donnée, surtout si on la compare aux dernières petites sportives restantes, en l’occurrence les Mini Cooper S et Volkswagen Polo GTI, affichées respectivement à 32 400 € (en 5 portes) et 35 940 €. Certes, la 130 est richement équipée (voire page suivante) et limite le budget final grâce à un malus au CO2 contenu à 360 € (contre 1 629 € pour l’Anglaise et 2 726 € pour l’Allemande), mais elle accuse aussi un déficit d’une trentaine de chevaux. Résultat : elle reste derrière à l’accélération avec 7s4 pour passer 0 à 100 km/h, soit a minima une demi-seconde moins vite que ses rivales.

Il faut dire que la Tchèque doit en partie ses basses émissions polluantes à une cylindrée inférieure de 500 cm3, soit 1.5 litre au total. Vous l’aurez deviné : elle est dotée du moteur de la version TSI 150 ch, simplement reprogrammé et doté de quelques éléments mécaniques renforcés (joint de culasse, linguets…). Dur à avaler compte tenu du surcoût de 3 620 € par rapport à une pimpante variante 150 Monte Carlo ? Certes, mais on peut se consoler avec la monte de jantes de 18'' au lieu de 17'', de suspensions affermies de -15 mm et d’une assistance de direction revue. Et qui sait, on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise en matière de comportement routier…


Au volant : quelques sensations mais…
Si la Fabia se laisse distancer par ses rivales lors des départs arrêtés et impose souvent à la boîte de rétrograder à bon rythme ou dans les montées, faute de couple (250 Nm maxi contre 320 pour un 2.0 de Polo), elle délivre tout de même une sensation de poussée intéressante, et quasi ininterrompue grâce à la rapidité de la boîte auto double-embrayage DSG7 à la montée, qui en outre fait de son mieux pour tutoyer le régime maxi en mode Sport, avec les limites que pose un étagement économique.
En outre, l’ensemble se montre doux à l’usage et pas trop gourmand, non seulement en conduite cool où il se contente de 6,8 l/100 km sur route grâce notamment à la coupure de deux cylindres sur quatre à faible charge, mais également couteau entre les dents où il dépasse rarement les 11 l/100 km. Pour ne rien gâter, l’amortissement n’a rien d’insupportable. Il reste même plutôt prévenant. De quoi envisager des vacances sereines.

Hélas, le soufflé retombe dans les successions de virages. Déjà parce que le freinage, identique à celui d’une version 150 ch contrairement à ce que la teinte rouge des étriers laisse espérer, manque d’attaque et d’endurance, la course venant s’allonger dans les descentes de cols. Surtout, l’auto manque toujours de réactivité, de précision et de grip malgré la présence de Continental Sport Contact 5 à taille basse (215/40 R18).
L’auto s’inscrit en virage avec un temps de réponse certain alors que la direction se montre floue, et insister sur le volant n’aide pas vraiment à resserrer les trajectoires. Seuls motifs de satisfaction : le train arrière peut pivoter de manière progressive pour aider à tourner malgré la présence d’un ESP non déconnectable, et la suspension contient bien les mouvements de caisse, y compris sur revêtement bosselé. Une bien maigre consolation… À ce prix, on attendait mieux !
Chiffres clés *
- Longueur : 4,13 m
- Largeur : 1,78 m
- Hauteur : 1,45 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 380 l / 1 190 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Date de commercialisation du modèle : Juillet 2021
* pour la version IV 1.5 TSI 177 EVO 2 DSG7 130.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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