2. Maserati Grecale (2022) - Sur route : la sonorité pas la sportivité

Une Maserati, c’est un ligne mais c’est aussi un savoir-faire en matière de moteur et de châssis. Au lancement le Grecale proposera 3 motorisations toutes pénalisées par le malus écologique et le malus au poids. A commencer par le V6 3.0 de la version Trofeo, le plus puissant et le plus séduisant de la gamme avec sa sonorité métallique et ses 530 ch. C’est celui qui prend place en position centrale sur la nouvelle MC20. Un moteur que l’on surnomme « Nettuno » (Neptune) chez Maserati capable d’atteindre les 100 km/h en 3,8 s et les 200 km/h en 13,8 s sous le capot du Grecale.

C’est le 4-cylindres essence 2.0 compressé d’origine Alfa Romeo doté d’une hybridation légère fournie par une batterie 48 V qui devrait être le plus prisé par les clients. Ce moteur est équipé de deux turbocompresseurs. Le turbo est associé à un « eBooster » actionné via l’alterno-démarreur ou la batterie. Un compresseur est aussi présent pour fournir du couple dès les plus bas régimes tout en améliorant la poussée. Ce bloc est proposé en deux niveaux de puissance 330 ou 300 ch.

Il faut bien ce niveau de puissance pour offrir du caractère à cette voiture de près d’1,9 tonne. Il fait preuve d’une grande disponibilité et d’une belle souplesse à bas régime. Plusieurs modes de conduites sont présents pour privilégier une conduite « cool » ou plus sportive. Dans ce cas, les accélérations deviennent plus musclées et des crépitements dignes du blason surgissent de l’échappement. Un échappement qui a fait l’objet de toutes les attentions de la part du constructeur. D’une grande élasticité, ce 2.0 reprend bas, pousse fort mais jamais violemment. Il est bien complété par la boîte automatique (ZF) à 8 rapports qui suit sans crier stop, lorsque le rythme est soutenu. Malgré l’apport d’un hybridation, n’espérez pas descendre sous les 10 l /100 km.

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Trois châssis sont proposés avec des suspensions ressorts classiques de série, un amortissement piloté en option ou alors une suspension pneumatique optionnelle ou de série avec le V6. Cette dernière permet d’agir sur la fermeté et la garde au sol. C’est un investissement conséquent (2 880 €) mais judicieux selon nous tant elle apporte un plus en matière de confort. Les américains et les chinois, premiers marchés pour le Grecale, apprécieront la facilité de prise en mains qui en font un bon compagnon du quotidien.

Toutes les versions sont équipées de quatre roues motrices et d’un différentiel arrière mécanique ayant pour but d’améliorer la vitesse de passage en courbe. Nous n’avons malheureusement pas eu l’opportunité de le constater sur notre parcours d’une soixantaine de kilomètres composé en majorité d’autoroute et de ville.

Maserati a développé un module spécifique appelé VDCM. Ce gros calculateur permet au Grécale d’anticiper les réglages de réponse moteur, de suspensions, de directions ainsi que les aides à la conduite pour offrir la meilleur adhérence possible. Un système que l’on retrouve sur la MC20.

Le Grecale GT n’est pas aussi agile et mordant qu’un Macan, notamment en raison de son poids important mais c’est un SUV dynamique avec une direction précise et bien consistante (son point fort). Bien posé sur la route avec ses voies larges, il offre un comportement routier rassurant et prévenant. Si vous ajoutez à cela le typage propulsion de la transmission intégrale, tout est réuni pour prendre du plaisir. Le philosophie de conduite est proche de celle du Stelvio mais facturée 10 000 € de plus.