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Pétrole un jour, pétrole toujours ?

A la demande du ministère français des Armées, un think tank français a réalisé une très longue étude sur les réserves de pétrole des principaux fournisseurs de l'UE. La décennie prochaine sera-t-elle celle du déclin ?

Pétrole un jour, pétrole toujours ?

Avons-nous passé le fameux "pic pétrolier" ? Un terme que l'on peut retrouver dans les médias, quel que soit le support, si l'on remonte jusqu'aux années 70. A cette époque, le premier vrai choc pétrolier de l'après guerre fait réagir l'industrie entière. Les constructeurs automobiles américains, bien peu concernés par la question de l'énergie jusqu'alors, se mettent alors à revoir tous leurs plans. C'est la fin d'une époque, le début d'une autre... pour quelques années, en tout cas. La consommation doit repartir, l'économie en dépend. 

Le pétrole, cet or noir, n'est pas qu'un carburant. C'est ce qui régit toutes nos vies. Textiles, secteur pharmaceutique, et surtout PP, PE ou encore PVC. Des polymères qui sont la base de toutes les formes de plastique que l'on rencontre dans nos vies. Parfois même invisibles. De la bouteille d'eau à la planche de bord d'une voiture, le plastique est omniprésent. Bon marché, avec une production désormais parfaitement maîtrisée, c'est LE matériau de l'ère industrielle. Mais pour combien de temps tout ceci sera viable sur le plan économique ?

Les années 30 décisives ?

Le think tank "The Shift Project" vient de rendre publique une longue étude, commandée par le ministère français des Armées. Non, vous ne rêvez pas, ce n'est pas le ministère de l'Ecologie ou encore de l'Economie qui sont à l'origine de cette consultation. Cocasse.

"Cette étude propose un diagnostic concernant l’état de la production et des réserves des seize pays fournissant l’essentiel des approvisionnements en pétrole de l’Union européenne(UE). Ces seize pays sont tous extérieurs à l’UE. On retrouve parmi eux la plupart des principaux producteurs mondiaux. Les États membres de l’UE importent près du dixième de la production mondiale de pétrole, soit à peu près autant que la Chine", précise le résumé de l'étude.

L'étude se sert de la base de données de Rystad Energie, une société norvégienne de premier plan en matière d'analyse de marché des secteurs pétrolier et gazier. Les critères suivants ont été pris en compte :

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  • Champs en production et en cours de développement à la date de 2020
  • Champs découverts non développés à la date de 2020
  • Ressources prospectives (non découvertes) à la date de 2020
Pétrole un jour, pétrole toujours ?

Premier constat : la forte baisse due au Covid en 2020 n'a pas été enrayée. La production n'a pas retrouvé le niveau de 2019, qui semblait effectivement atteindre un plateau annonciateur de pic. Ce graphique montre par ailleurs la suite des évènements, avec une relative stabilité durant notre décennie, avant une chute de la production de l'ordre de 10 à 20 % (toujours par rapport à 2019) dans le courant de la décennie prochaine, qui s'annoncerait ainsi décisive. Le rapport explique en outre que, même en prenant un scénario très optimiste sur la production américaine de LTO (Light Tight Oil, le pétrole de schiste), le risque de baisse est toujours présent.

L'étude rappelle également que 90 % du transport mondial dépend des produits fossiles. Directement (carburants) mais aussi indirectement, lorsque les véhicules électriques tirent leur énergie d'un mix composé d'électricité produite à partir de charbon, de gaz ou de toute autre matière par définition en quantité "finie" à court, moyen et long terme.

Ce n'est pas la première fois que le thème du pic pétrolier est abordé ces derniers temps. L'étude de The Shift Project rejoint ainsi les projections faites par BP. Juste avant la pandémie, l'un des plus gros champs saoudiens était déjà sur la pente déclinante. Bien sûr, certains projets un peu plus exotiques pourraient ou vont voir le jour : en eaux très profondes, mais aussi dans l'Artique.

Bénie soit la fonte des neiges pour les Russes ! Ceux-ci sont toujours sur le méga projet Vostok en Sibérie, avec à la clé 2 millions de barils par jour. C'est plus que la production totale à plein régime de la Libye...

A moyen terme, la question ne sera pas seulement de savoir quand atteindrons-nous le déclin. Il faudra aussi s'interroger sur la rentabilité de projets d'exploration et d'extraction toujours plus complexes. On le voit déjà avec le pétrole de schiste américain, à la rentabilité très aléatoire. Une chose est sûre : le pétrole "facile", c'est un concept plus proche d'hier que de demain. Il faudra alors se pencher sur la question de l'avenir. Hydrogène, biomasse, renouvelable, EPR, voire fusion nucléaire, et bien d'autres... ? Peut-être un peu de tout ça.

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