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Pourquoi les voitures blanches sont-elles moins salissantes et moins coûteuses en peinture ?

Dans Pratique / Entretien

Martine Rigaudie

Phénomène de mode ou retour à la virginité, à moins que ce ne soit l’effet « peu salissant » les voitures blanches ont fait ces dernières années leur grand retour sur le marché. Il est vrai que cette tonalité – qui n’est pas une couleur – semble présenter des qualités intéressantes comparativement aux autres, mais qu’en est-il réellement ? Nous avons demandé à Sébastien Lemaire, en charge de la carrosserie Warsemann à Blois (41) de nous éclairer.

Sébastien Lemaire, responsable de la carrosserie Warsemann à Blois (41).
Sébastien Lemaire, responsable de la carrosserie Warsemann à Blois (41).

Si l’on en croit les fabricants de peinture, le blanc est la tonalité la plus répandue dans le monde avec 40 % des ventes, contre 17 % pour le noir par exemple. Et en France, une voiture sur trois est blanche.

- À votre avis, d’où vient cette passion pour les voitures blanches… du fait qu’elles soient moins salissantes ?

Bizarrement, le blanc est revenu à la mode. Il y a 20 ans, c’était surtout les utilitaires qui étaient systématiquement blancs et les véhicules des flottes. Aujourd’hui, les jeunes surtout trouvent que c’est « moderne ».

Néanmoins, les voitures blanches ne sont pas moins salissantes. Simplement, les poussières s’y accrochent moins et les salissures y sont moins visibles.

- À quoi est dû ce phénomène selon vous ?

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Principalement à la staticité. La staticité est un phénomène que nous rencontrons en carrosserie en fonction des différents supports qui constituent le véhicule : ferraille ou plastique par exemple. La peinture est constituée de paillettes de tailles et de formes disparates qui ne se déposent pas uniformément sur les supports. Le plastique dégage plus d’électricité statique que le métal, ce qui provoque une dépose hétérogène qui engendre de très minimes disparités de couleurs. Des différences quasiment invisibles pour un profane, mais que les professionnels constatent.

C’est également un phénomène de « fond ». Si vous prenez une feuille blanche et une feuille noire et que vous déposez de la poussière, celle-ci sera plus « marquée » sur un fond sombre.

En outre, le blanc est la seule couleur qui réfléchit la lumière au lieu de l'absorber. Sous des climats chauds, le choix de la teinte de la carrosserie est stratégique. Un blanc chauffe moins vite. Or, la « chaleur » dégagée par un support agit comme un aimant ou comme un repoussoir sur certaines salissures, engendrant là encore un phénomène de staticité, exactement comme pour la peinture.

Pourquoi les voitures blanches sont-elles moins salissantes et moins coûteuses en peinture ?

- Les véhicules blancs ont-ils d’autres qualités comparativement à la couleur ?

Globalement ils sont moins onéreux à repeindre. Une rayure, un petit accroc sur une carrosserie blanche peut se réparer localement, sans avoir besoin de refaire toute une aile ou une portière.

En fait, toutes les peintures « opaques » qui sont sans paillettes et ne contiennent ni nacré ni métallisé, restent plus simples à peindre. Nous pouvons faire des retouches invisibles, alors que sur un véhicule à la peinture métallisé ou nacré cette dernière se verra comme le nez au milieu de la figure et nous serons obligés, pour une rayure sur une portière, de repeindre toute la surface. Nous pouvons même faire des retouches poly-vernis pour camoufler des microrayures sur des véhicules opaques blancs.

- Le blanc n’est pas considéré comme une couleur donc on peut considérer que tout ce qui n’est pas de la couleur se travaille bien ?

Effectivement, là où nous avons des problèmes ce sont sur des pastels, surtout sur des gris clairs, qui nécessitent beaucoup de recherches pour retrouver la couleur d’origine.

Il faut savoir que le numéro de teinte indiqué par le constructeur ne donne jamais les variantes qui en sont déclinées. En fonction de la provenance du véhicule, de l’usine où il a été assemblé et peint, les variantes diffèrent. La peinture n’aura ni la même nuance ni les mêmes paillettes, d’où l’obligation d’utiliser un spectrophotomètre, de réaliser des plaquettes d’essais et parfois de nombreuses recherches. C’est pour ça que chez des carrossiers qui ne sont pas suffisamment équipés, on voit parfois des voitures « caméléon » dont une portière a bien été repeinte dans la teinte référencée, mais sans tenir compte des nuances indispensables de la composition de la peinture.

En fait, plus la teinte d’un véhicule est originale plus il vous en coûtera en retouches alors qu’un véhicule blanc c’est simple, moins salissant et moins coûteux.

Pourquoi les voitures blanches sont-elles moins salissantes et moins coûteuses en peinture ?

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