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Sécurité des véhicules: quand les constructeurs influencent Bruxelles

Dans Pratique / Sécurité

Pierre-Olivier Marie

A la veille d'un vote de l'UE sur les futurs équipements de sécurité obligatoire dans les voitures, les constructeurs automobiles expriment clairement leurs préférences et réticences pour telle ou telle technologie.

Sécurité des véhicules: quand les constructeurs influencent Bruxelles

Si la bonne foi oblige à reconnaître aux radars un rôle important dans l’amélioration de la sécurité routière, il faut souligner que les progrès enregistrés ces dernières années sont en grande partie due aux efforts réalisés par les constructeurs et équipementiers.

La mortalité routière a diminué de plus de moitié entre 2001 et 2017 sur les routes d’Europe, où l’on est passé de 54 900 victimes à 25 300 sur la période, et on peut notamment en rendre grâce à l’ABS, aux airbags ou à l’antidérapage ESP, lequel est obligatoire sur toutes les voitures neuves vendues en Europe depuis le 1er novembre 2014.

A la veille d’un vote du parlement européen concernant les nouveaux systèmes de sécurité obligatoires à bord des voitures, ceci dans le cadre du nouveau « Règlement sur la sécurité générale », l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA) joue de son influence pour pousser à l’adoption de certains systèmes qu’elle juge plus efficaces que d’autres.

« L’industrie automobile européenne s’engage à jouer un rôle dans la baisse du nombre d’accidents et de morts », commente ce mercredi Erik Jonnaert, Secrétaire général de l'ACEA. « Dans ce contexte, nous nous félicitons de la révision du règlement de sécurité générale et soutenons un large éventail de mesures de sécurité proposées par la Commission européenne en mai dernier. »

Parmi les systèmes « poussés » par l’industrie, citons la détection de somnolence, la surveillance de maintien dans la file, ainsi que le freinage d’urgence autonome. Ce dernier présente en effet de nombreux avantages selon l’ACEA, qui précise qu’il il peut réduire le nombre d’accidents dus à la distraction, mais aussi minorer la gravité d’accidents frontaux ou latéraux.

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En se combinant, les systèmes précités peuvent aussi réduire drastiquement le nombre d’accidents. S’ajoutent à la liste les caméras de recul, éthylotests antidémarrage, ou bien encore les feux stops (ou warnings) qui clignotent en cas de freinage d’urgence. De plus, l’ACEA plaide pour le renforcement de la cellule habitable pour améliorer la protection en cas de choc arrière.

Par contre, certains systèmes ne recueillent pas forcément les faveurs des industriels, à l’image des systèmes anti-distraction avec une caméra surveillant le conducteur : « la reconnaissance faciale peut être perturbée par le port de lunettes réfléchissantes », avertit l’ACEA. « De plus, la présence de caméras surveillant les conducteurs pose aussi de graves problèmes de confidentialité. »

L’organisme exprime aussi des réticences concernant l’assistance automatique à la vitesse basée sur la lecture des panneaux de signalisations: « en pratique, ce système affiche encore trop de fausses alertes en raison de panneaux routiers incorrects ou périmés. En outre, les caméras ne peuvent pas anticiper tous les scénarios, par exemple, lorsque les panneaux de signalisation sont dissimulés. », commente l'ACEA dans un communiqué.

Et Erik Jonnaert d'ajouter que « bien que nous croyions au potentiel énorme de la technologie de la sécurité des véhicules, cela ne suffira jamais. Nous appelons les décideurs politiques à adopter une approche véritablement intégrée de la sécurité routière, qui combine les nouvelles technologies des véhicules avec une meilleure infrastructure routière et un comportement plus sûr .»

Le facteur humain reste en effet prépondérant, en attendant le jour (pas si lointain) où l'intelligence artificielle prendra totalement les commandes.

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