2. Sur la route, la mécanique du Toyota se fait trop entendre

Un coupé, fut-il SUV (j’en vois déjà certains crier au scandale), s’adresse en priorité aux esthètes et aux amateurs de conduite. Sur le premier point, chacun jugera nos deux rivaux selon ses propres critères. En ce qui concerne le second, en revanche, plusieurs centaines de kilomètres au volant de l’un et de l’autre suffiront à nous forger une opinion.
Les fiches techniques de l’Arkana et du C-hr ne nous laissent toutefois aucune illusion sur les performances de nos comparses. Les puissances annoncées sont, certes, honorables mais, avec des masses à vide supérieures à 1 400 kg, le rapport poids/puissance n’a rien d’ébouriffant. Bien évidemment, agrément et performances ne vont pas forcément de pair…

Dans un cas comme dans l’autre, la mécanique est une vieille connaissance. Sous le capot du Renault, on retrouve le 1.6 essence de 95 ch associé au moteur électrique de 49 ch et à l’originale boîte à crabots. Au fil des ans, cet ensemble reste égal à lui-même. Comprenez par là que les ingénieurs ont visiblement reçu pour consigne de favoriser la souplesse plutôt que les accélérations. Conduit sur un filet de gaz, l’Arkana remplit cette mission. En revanche, si l’on tente de hausser le rythme, ne serait-ce que pour entamer un dépassement, la transmission manque de réactivité. Et lorsqu’elle est trop sollicitée à son goût, elle ne se prive pas de la faire savoir avec quelques à-coups.
D’à-coups, il n’est évidemment pas question dans le C-HR puisque son couple 1,8 essence de 98 ch/bloc électrique de 94 ch est accouplé à l’incontournable transmission e-CVT. Avant de traiter plus longuement de cette boîte, rappelons que, les moteurs thermiques et électriques n’atteignant pas leur puissance maximale au même moment, la puissance de nos autos (145 ch pour le Renault et 140 ch pour le Toyota) ne correspond pas à la somme des deux.

Revenons-en donc à cette fameuse e-CVT, très largement décriée depuis son apparition. Les critiques formulées à son égard ne sont pas, loin de là, infondées. La principale est l’impression de patinage qu’elle entraîne lorsque l’on sollicite fortement la pédale d’accélérateur. L’augmentation du régime moteur induite conduit alors à un niveau sonore très élevé à bord. Même si, au fil des évolutions, Toyota semble parvenir à minimiser ce défaut, il reste toujours très présent.
L’insonorisation n’est, de toute façon, par la qualité majeure du nippon. Ainsi, sur autoroute, entre les bruits d’air et le grognement de la mécanique, la fatigue auditive est rapide. En comparaison, le Renault semble avoir fait l’objet de bien plus de soins. Après un long trajet autoroutier, force est de reconnaître que le bilan sonore de ce dernier n’est toutefois pas parfait.
S’il ne soigne pas complètement les oreilles de ses occupants, l’Arkana apporte en revanche la plus grande attention à leurs vertèbres. Même avec les jantes optionnelles (400 €) de 18" qui équipaient notre voiture d’essai, les déformations de la route sont très bien absorbées, en détente comme en compression, par la suspension. Les sièges participent également au très bon niveau de confort même si on leur reproche, après plusieurs heures à bord, un chouïa de maintien.
Les amateurs de sièges plus enveloppants se tourneront plutôt vers le C-HR. Mais ils devront composer avec un amortissement un peu plus ferme. Tant que le bitume est lisse, ce n’est pas dérangeant et cela permet même de limiter les mouvements de caisse. En revanche, on ressent assez durement les nids-de-poule et autres ralentisseurs. Ce propos mérite toutefois probablement d’être modéré avec un C-HR doté, comme c’est le cas de la finition Dynamic, de jantes de 17", l’auto mise à notre disposition chaussant du 19".

La placidité de nos concurrents se fait encore plus ressentir sur une route sinueuse. Les trains avant sont précis mais ne sont pas particulièrement mordants, et les relances en sortie de courbes sont mollassonnes. Le point le plus crucial, à savoir un comportement routier parfaitement sûr, est toutefois de la partie.
Le terrain de jeu préféré de ce duo, c’est toutefois la ville. On y apprécie alors, plus particulièrement, encore, dans le cas du C-HR, la douceur, la discrétion et la sobriété des mécaniques.
Sur la route | Toyota C-HR 1.8 Hybride 140 ch Dynamic | Renault Arkana E-Tech Full Hybrid 145 ch Techno |
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Agrément moteur | ||
Agrément boîte | ||
Amortissement | ||
Dynamisme | ||
Emissions polluantes à l'usage | ||
Insonorisation | ||
Maniabilité | ||
Performance | ||
Position de conduite | ||
Note : | 14,2 /20 | 14,9 /20 |
Sécurité | Toyota C-HR 1.8 Hybride 140 ch Dynamic | Renault Arkana E-Tech Full Hybrid 145 ch Techno |
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Crash-test (Euro Ncap) | ||
Degré maximal d'autonomie | ||
Freinage | ||
Systèmes de sécurité | ||
Visibilité périphérique | ||
Note : | 12,8 /20 | 14 /20 |
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