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Voitures chinoises: le "oui, mais..." des Français

Selon une étude, les Français se disent très attachés à leurs constructeurs nationaux...mais pourraient bien leur préférer des productions chinoises à partir du moment où celles-ci s'affichent à des tarifs plus alléchants.

Voitures chinoises: le "oui, mais..." des Français

La question du « made in France », sujet complexe s’il en est, est l’un des aspects les plus intéressants abordés par l’étude barométrique annuelle « Les Français & l’automobile » initiée par Aramisauto auprès de l’institut Kantar, et dont Caradisiac a la primeur.

Pour cette douzième édition, les français ont ainsi notamment été sondés sur leur attachement au caractère « made in France » de leurs voitures, ainsi qu’au conditions qu’ils poseraient avant de céder aux sirènes des productions chinoises dont le nombre ira croissant dans les années à venir, à la faveur d’une électrification qui pourrait profondément rebattre les cartes du marché automobile.

Un mot du contexte, d’abord, avec une crise de la Covid-19 qui impacte le pouvoir d’achat d’un tiers des personnes interrogées, et donne une importance plus prépondérante encore au prix de vente des voitures. Ce critère est le plus important pour 65% des personnes interrogées, loin devant le type de moteur (51%), le confort (49%) ou la consommation de carburant (45%).

Dans le même temps, 57% d’entre nous se disent attachés aux marques françaises. Cette valeur connaît une hausse de 7% par rapport au baromètre 2020, mais ne s’explique qu’en partie par la crise sanitaire. En effet, la bonne nouvelle pour les constructeurs tricolores est que les consommateurs apprécient le rapport qualité/prix de leurs produits et disent leur volonté de rester fidèle à telle ou telle marque.

Patriotes, mais presque…

En revanche, le patriotisme économique et ses conséquences sur les créations d’emploi sur le territoire ne sont mis en avant que par 39% d’entre nous, contre 48% l’an dernier.

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Paradoxalement, 69% des Français disent dans le même temps préférer un véhicule de marque étrangère fabriqué en France (comme la Toyota Yaris) à un véhicule français fabriqué hors de nos frontières (Renault Clio, Peugeot 208…). Mais il apparaît aussi que moins d’un Français sur deux n’a de certitudes sur le pays de fabrication de modèles comme la Renault Clio, la Peugeot 3008, la Toyota Yaris ou la toute récente Dacia Spring à motorisation électrique.

La DS9, vitrine du savoir-faire français, est fabriquée à Shenzhen.
La DS9, vitrine du savoir-faire français, est fabriquée à Shenzhen.

Cette dernière est en effet fabriquée en Chine, tout comme d’autres autres modèles dernier cri proposés par des constructeurs français et européens. Il en va ainsi des DS9, Citroën C5X, BMW iX3 et autres Polestar 2. Ce sera aussi le cas dès 2022 avec la Smart ForTwo, qui va quitter l’usine d’Hambach, en Moselle. En d'autres termes, nombre d'entre nous achèteront dans les prochaine années des voitures chinoises sans le savoir.

La Chine, premier marché mondial, est donc bien la nouvelle frontière de l’industrie auto. Les constructeurs « historiques » s’y établissent pour bénéficier de coûts de production moins élevés et se rapprocher de la principale zone de production de batteries pour modèles électriques. D’autre part, les constructeurs locaux se lancent souvent ex nihilo (ou presque) grâce à leur maîtrise des chaînes de traction électriques, ce qui leur permet de proposer d’emblée des produits très aboutis.

L’atout prix

Des produits qui, selon l’étude Aramis auto, vont représenter une concurrence de plus en plus rude pour nos généralistes. Ainsi, 34% des Français se disent prêts à s’intéresses aux productions chinoises pour leur prochain achat. C’est certes 6% de moins qu’en 2014, mais le contexte est tout autre. La crise sanitaire est passée par là, et l’offre de voitures chinoises prend réellement forme, et n’est plus à considérer comme une abstraction.

On peut donc considérer que les 34% évoqués plus haut sont réellement ouverts à ce type de propositions, même si certains freins subsistent. 72% des personnes interrogées redoutent une dévaluation plus rapide, et 60% une fiabilité plus aléatoire.

« Avec l’arrivée en Europe de voitures électriques de marques chinoises, les Français auront de plus en plus de choix dans leur orientation d’achat, les constructeurs européens ne peuvent plus uniquement compter sur le produit (prix, sécurité, design,...) pour fidéliser les consommateurs », observe Kantar Insights. « L’arbitrage des Français se fera alors sur de nouveaux critères, le prix restant le point d’entrée, sur les valeurs portées par les marques, leurs réalisations concrètes notamment en termes d’emploi et d’environnement. »

L'Aiways U5 est l'exemple parfait d'une voiture proposant un contenu technologique attractif et affichée à des prix ultra-compétitif (39 300 € hors bonus).
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Dans ces conditions, on en revient à l’importance du critère tarifaire évoqué en début d’article. Pour être crédibles d’un point de vue commercial, les voitures chinoises doivent, selon les Français interrogés, afficher des tarifs inférieurs de 25% à ceux des voitures européennes équivalentes.

Or, c’est exactement ce qu’il est en train de se passer avec des modèles proposés par les MG (100% électrique), Lynk &Co (des hybrides et hybrides rechargeables uniquement en location avec des services tout compris), Seres (électrique) et autres Aiways (électrique). Et ce n’est que la première étape de l’offensive.

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