Le 1.7 CDTi 80 ch

Le premier Diesel Opel à adopter une alimentation par rampe commune a fait ses débuts sur l'ancienne Astra en 2003. Ce moteur à turbo à géométrie fixe engendre une pâle version d'accès Diesel, largué en accélération par la 1.4 Twinport et même sur certaines mesures de reprises, malgré ses 170 Nm. Nous ne l'avons pas essayé, mais il paraît préférable de débourser 1 200 € de plus en optant pour la version 100 ch, moteur étrenné par la Corsa et la Meriva à l'automne dernier.

Le 1.7 CDTi 100 ch

Nous avons conduit assez longuement l'Astra 1.7 CDTi 100 ch uniquement accouplée à une boîte méca 5 vitesses, sans doute encore plus sobre dans la pratique (environ 6,8 l/100 km en moyenne) que la 80 ch et quasiment au niveau de la Mégane 1.5 dCi 100 ou de la Golf 1.9 TDi 105. Equipé d'un turbo à géométrie variable, le moteur fournit un couple maxi de 240 Nm et procure un dynamisme correct (181 km/h , 12,3 sec. de 0 à 100 km/h) entre la Renault (limitée à 200 Nm) et la Volkswagen. Globalement dans le coup, ce CDTi semble néanmoins plus sonore au ralenti ou à charge constante que le 1.5 dCi 100 de la Mégane. Il reste toutefois plus discret que le 1.9 TDi 105 de la Golf ou bien que le 2.0 DTi 16V 100 ch de l'ancienne Astra. Il répond déjà comme tous les autres moteurs aux normes de pollution Euro IV.

Le 1.9 CDTi

Essai - Opel Astra : techno pop

En haut de l'échelle, viendra à la fin de l'été le 1.9 CDTi . En fait, le moteur Diesel de l'Alfa GT. Avec 150 ch, il s'agit de la dernière évolution du 1.9 JTD 16V 140 chevaux de la 147 et de la 156. Ce moteur se retrouvera bientôt sous le capot de l'Opel Vectra et sans doute sous celui de la Saab 9.3, coopération de la Fiat avec le groupe GM oblige. Le 1.9 se distingue du moteur du 2 litres BMW de même puissance par un couple en bas plus présent, d'où une meilleure disponibilité entre 1400 et 1900 tours, et une plage de régimes plus étendue. Plus démonstratif aussi, mais sans la brutalité du 1.9 TDi 150 de la Seat Leon Top Sport par exemple, il se montre en contrepartie un peu moins velouté et plus bruyant en charge que le 4 cylindres bavarois.

Le niveau sonore et les vibrations restent cependant bien maîtrisées, et au total on peut avancer qu'Opel a hérité là d'un petit bijou qui donne à l'Astra une réelle fibre sportive. Accolé à une boîte assez bien étagée (deux premiers rapports un peu courts peut-être et 6e longue pour l'autoroute), il autorise des performances détonantes dans le clan des compactes Diesel. L'Astra 1.9 CDTi file allègrement à 210 km/h, passe de 0 à 100 km/h en à peine plus de 9 secondes et franchit la borne du 1000 m D.A. en 30 secondes. Evidement, avec un couple maxi de 315 Nm, les reprises s'avèrent toujours particulièrement vigoureuses. A un agrément au-dessus du lot, il faut ajouter une consommation mesurée, inférieure à la BMW Série 3 Compact 320 Cd ou à la Seat Leon TDi 150.

En moyenne, elle oscille entre 7,2 et 7,5 l/100 km en risquant déjà de perdre son permis. Aux extrêmes, nous avons relevé, environ 5 litres au mini en flânant sur le littoral près de Saint Tropez et 10 litres sur les routes du Massif des Maures à rythme élevé. Il ne reste plus qu'à connaître le prix de cette version nettement plus grisante et plus économe à la pompe que la 2.0 T 170 ch. A 23 000 € en finition haute Cosmo, ce serait un super plan.

Entre 100 et 150 ch, il y a un sacré trou. Rien n'est prévu pour l'instant pour le combler. Au cas où les responsables d'Opel l'auraient oublié, il existe un 1.9 JTD 16V " fiscal " (7 CV) de 126 chevaux qui ferait parfaitement l'affaire… Le constructeur ne veut rien dévoiler de précis pour l'instant, mais il y a quelque chose de prévu dans le plan produit, sans doute au cours de l'année prochaine.

Autre grief, l'absence de transmission automatique en Diesel. A priori, le client devra attendre là encore. Si nous restons dans le flou à propos d'une boîte automatique à convertisseur de couple, les ingénieurs responsables de la transmission nous ont dévoilé d'ici moins de deux ans la commercialisation d'une boîte robotisée à double embrayage semblable dans le principe -génial- à celle des versions haut de gamme de l'Audi A3 et de la Golf. En provenance de l'équipementier allemand LUK (et non ZF comme la DSG de VW), Opel prévoit de la proposer non seulement sur des versions puissantes, mais sur la plupart des versions essence et Diesel de l'Astra, vraisemblablement pour un supplément de moins de 2 000 euros.