Veut-on faire croire qu'un contrevenant n'est pas un contribuable, comprenez un citoyen respectable, en affirmant ce genre de chose ? Nul ne sait mais il n'en reste pas moins qu'on peut sourire à l'idée que ces radars pédagogiques installés en amont de zones dangereuses (donc certainement pas avant les radars répressifs les plus rentables de France) seront entièrement financés par tous ceux qui se seront fait prendre par ces bêtes machines automatiques qui vont retrouver une seconde jeunesse après la suppression des panneaux qui les annonçaient. Pour financer une mesure imaginée en catastrophe pour faire avaler une grosse pilule à l'ensemble de la population, on augmente l'impôt routier, c'est d'une logique implacable. Personne ne demandait le retrait des panneaux, personne ne demandait les radars démagog...pédagogiques, le seul intérêt de ces radars préventifs est d'allumer un contre-feu apaisant pour nous faire oublier que l'Etat tente de redonner un peu de rentabilité à ses radars fixes, qui, s'ils ne sont pas positionnés de façon à piéger TOUS les conducteurs deviennent logiquement (et heureusement) inopérants (techniquement et économiquement parlant), mais par contre totalement efficaces du point de vue de la Sécurité Routière (puisqu'ils font ralentir les automobilistes avant un danger supposé).


« ...le seul intérêt de ces radars préventifs est d'allumer un contre-feu apaisant pour nous faire oublier que l'Etat tente de redonner un peu de rentabilité à ses radars fixes... »

Avant d'aller sur les lieux de l'accident dramatique d'hier, Claude Guéant s'était déplacé sur les lieux d'installation d'un des tous premiers radars pédagogiques. Oublions les priorités déclenchant une sortie du ministre de l'intérieur pour nous concentrer sur les précisions apportées par l'homme en charge de notre protection intérieure :


« Près de 200 radars pédagogiques seront installés d'ici le mois de juin. Puis dès le 15 juin, un appel d'offres sera lancé pour l'installation de 2.000 radars pédagogiques supplémentaires d'ici la fin 2011. Ces radars seront l'un des moyens supplémentaires offerts aux automobilistes de bonne foi pour respecter les limitations de vitesse. Ils ne remplacent pas les panneaux signalant la présence de radars fixes. Les radars seront installés dans les zones dangereuses, en concertation avec les élus locaux, parfois en amont des radars fixes, mais à une distance aléatoire, parfois dans des zones où il n'y a pas de radar. L'ensemble des panneaux signalant les radars seront démontés d'ici fin 2011.


Ce ne sont pas les contribuables qui financeront ce coût, mais les contrevenants »