La grande nouveauté dévoilée sur le Q5, c’est la boîte à double embrayage S tronic 7 proposée en série avec les deux plus grosses motorisations ( 2.0 TFSi et 3.0 V6 TDi). En fait, c’est la fameuse DSG6 des Volkswagen et de l’Audi A3 transposée aux moteurs disposés longitudinalement, avec un rapport supplémentaire. Ce qui commence à ressembler fort à la PKD de Porsche.

Essai vidéo - Audi Q5 : sus au X3

Les deux embrayages à lamelles à commande électrohydraulique en bain d'huile évitent toute rupture de couple et permet des changements de vitesses en moins d’un centième de seconde. C’ est idéal en utilisation confort comme sportive. De quoi largement rivaliser avec l’excellente boîte auto du X3 3.0 sd.

Le Q5 dispose à son lancement de trois motorisations, un essence 2.0 litres TFSi et deux Diesel, le 2.0 TDi 170 ch et 3.0 V6 TDi 240 ch, tout trois à injection directe et turbocompresseur et surtout en dessous de 200 g de CO2 par kilomètre. Plus tard, au printemps 2009 sans doute, il aura droit au 3.2 V6 270 ch, lui aussi couplé à la boîte S tronic 7.

En entrée de gamme, on trouve le 2.0 TDI à Common Rail 170 ch qui réalisera à lui seul 50 % des ventes en France. Son couple maxi de 350 Nm se maintient entre 1750 et 2500 tr/min. Ce moteur, le seul accouplé à une boîte manuelle à six rapports, permet au Q5 de revendiquer un 0 à 100 en 9,5 s, une vitesse de pointe de 204 km/h et une consommation mixte normalisée de 6,7 litres. Performances, consommation et agrément sont en léger retrait de ceux du BMW X3 2.0 de 177 ch. Le 2 litres TDi 140 chevaux viendra en complément, au plus tôt fin 2009.

Le 2.0 TFSI essence est un tout nouveau bloc quatre cylindres avec valvelift system fabriqué à Györ. Les 211 ch (155 kW) sont obtenus de 4300 à 6 000 tr/mn et le couple maxi de 350 Nm disponible dès 1500 tr/min est toujours présent à 4200 tours. Vif dans les montées en régime entre 2000 et 5000 tours et aussi vigoureux et disponible que les meilleurs Diesel de cylindrée équivalente, ce moteur étonne par son agrément et n’a aucun mal à mouvoir les 1,7 tonnes révolus du Q5 comme en attestent le 0 à 100 km/h effectués en 7,2 secondes ou les 222 km/h atteint en vitesse maximale. La consommation mixte est annoncée à un modeste 8,5 litres aux 100 km, soit moins de 200 g de CO2 par kilomètre, valeur remarquable pour un moteur à essence de plus de 200 chevaux. Notre consommation maxi a atteint 17 litres et notre moyenne sur près de 300 kilomètre tournait autour d’un raisonnable 13 l/100 sans réel souci d’économie (à comparer au BMW X3 2.5 si à 6 cylindres en ligne de 2,5 litres 218 ch et 250 Nm à la conso mixte de 10,1 l/100, inférieure de 1,8 l à l’ancien 3 litres de 231 ch, et à la conso réelle d’environ 13,5 l). Dommage que cet excellent moteur TFSi ne séduira que 10 % des acheteurs en France selon les prévisions du constructeur.

Le connu 3.0 TDI V6 de 240 chevaux (175 kW) développe toujours 500 Nm sur une plage allant de 1500 à 3000 tr/min. Il fait jeu égal avec le 3.0d 218 ch du BMW X3 en consommation (7,5 l/100 en mixte normée et environ 10 l en moyenne réelle) mais permet au Q5 de se montrer plus véloce avec une accélération de l'arrêt à 100 km/h en 6,5 secondes (contre 7,4 au X3 à la masse équivalente) et avec plus de 220 km/h en vitesse maxi. C’est bien, mais pour les amateurs de sensations, il y a mieux chez BMW depuis fin 2006 avec un X3 3.0 sd Steptronic6 (3 litres twin turbo) de 286 ch et 580 Nm, un SUV subsonique qui atteint 236 km/h en V max, 6,7 sec sur le 0 à 100 et 27 secondes sur le 0/100 sans dépasser 10,5 l/100 en consommation réelle (8,7 l/100 en mixte normée, soit 232 g de CO2 par km).