De l'extérieur, en faisant abstraction des jantes en 20 pouces spécifiques au dessin très rempli un peu lourd, des larges autocollants sur les flancs et du petit logo sur le hayon, rien ne différencie ce Q5 du reste de la gamme. Il s'agit pourtant d'un modèle particulièrement important dans l'histoire d'Audi, puisque c'est leur tout premier véhicule à motorisation hybride destiné à une large diffusion, en faisant donc abstraction du Q7 hybride mort-né et des anecdotiques trois générations d'Audi Duo. Ces dernières prouvent toutefois la légitimité et l'expérience du constructeur dans le domaine puisque la première a été présentée en 1989.

Essai - Audi Q5 Hybrid Quattro : pour les allergiques au diesel

Dans les faits, ce Q5 Hybrid se base sur la version équipée du 2.0 l TFSI de 211 ch et 350 Nm. Celui-ci reçoit l'aide d'un moteur électrique synchrone offrant 33 kW, soit l'équivalent de 45 ch, et surtout 211 Nm. Au total (car il ne suffit pas d'additionner simplement les puissance et couple maxi), le Q5 Hybrid développe 245 ch et 480 Nm, les courbes de couple des motorisations électrique et thermique se complétant parfaitement sur le papier.

Sa transmission quant à elle est unique. Ne frémissez pas, il ne s'agit pas d'un variateur, cauchemar d'un grand nombre de véhicules hybrides, mais d'une Tiptronic à huit rapports largement modifiée intégrant le moteur électrique ainsi qu'un embrayage multi-disques ayant pour tâche d'accoupler et de désaccoupler les deux moteurs.

Avec une masse démarrant à 1755 kg, le Q5 2.0 l TFSI n'est déjà par une ballerine et la greffe du moteur électrique ainsi que des composants annexes ne font rien pour arranger les choses, ajoutant 130 kg sur la balance, dont 38 kg de batteries lithium ion (cachées sous le plancher du coffre n'amputant pratiquement pas son volume de chargement). Audi réplique cependant qu'en restant sous les deux tonnes, il s'agit là du SUV hybride le plus léger du marché, ce qui paraît évident quand les autres se nomment Porsche Cayenne S Hybrid ou BMW X6 Xdrive ActiveHybrid.

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Pour en terminer avec les chiffres particulièrement nombreux sur ce genre d'automobile, Audi annonce un 0 à 100 km/h en 7,1 s, soit un dixième de moins que la 2.0l TFSI Stronic 7, avec une vitesse maximum inchangée de 222 km/h. La motorisation hybride assure officiellement des consommations inférieures de 10 à 20 % comparées à celles de son homologue exclusivement thermique, ce qui donnerait une moyenne inférieure à 7 litres avec des émissions en dessous des 160 g/km de CO2, contre 8,6 litres et 199g/km de CO2. « Des performances d'un V6 avec des consommation d'un 4 cylindres TDI » donc, comme le dit si bien Audi.

Mais trêve de théorie, passons à la pratique.