Pour la 9e année consécutive, AXA Prévention publie en partenariat avec TNS Sofres, son baromètre du comportement des Français au volant. Non-respect des limites de vitesse, oubli des clignotants, le téléphone au volant... les infractions restent nombreuses et le verdict est sans appel : 39 % des Français sont des mauvais conducteurs.

Dans son étude, AXA Prévention classe les conducteurs selon cinq profils : les respectueux, les légalistes, les inconscients, les affranchis et les fous du volant. Une petite explication s'impose pour savoir quel conducteur vous êtes.

Les conducteurs dits respectueux sont conscients des dangers de la route, ils respectent la plupart des règles avec quelques écarts. Ils représentent en 2013 35 % des automobilistes (44 % en 2012). Les légalistes eux s'imposent une conduite irréprochable et respectent les règles à la lettre. Ils sont 26 % (23 % en 2012). Ces deux profils représentent la catégorie des bons conducteurs. Ils sont 61 %, en légère baisse par rapport au précédent baromètre où ils étaient 67 %.

Passons aux mauvais élèves maintenant, les cancres de la route. Les mauvais conducteurs sont désormais 39 % contre 33 % en 2012. Ils se répartissent en trois catégories : les inconscients, les fous du volant et les affranchis. Les premiers nommés sont décrits comme laxistes et relativisent les infractions sans pour autant les commettre, ils sont 14 % (contre 11 %). Les fous du volant, eux, ignorent les règles de base et sont coutumiers d'infractions graves. Ils sont fort heureusement en minorité mais représentent tout de même 7 % des conducteurs. Les affranchis, quant à eux, ont leurs propres règles, et sont adeptes d'une conduite rapide et sportive, ils commettent beaucoup d'infractions. Leur nombre est également en hausse cette année : 19 % contre 17 %.

Concernant les infractions le plus souvent commises, les conducteurs français affichent un comportement incohérent. Par exemple, si 70 % considèrent que rouler à plus de 65 km/h en ville est dangereux, 45 % avouent tout de même le faire. Autre exemple, si 49 % des sondés déclarent qu'il est dangereux de ne pas s'arrêter au feu orange, 76 % avouent ne pas le faire systématiquement. Enfin, il existe encore un manque de vigilance concernant l'alcool au volant. Si 77 % des conducteurs estiment qu'il est dangereux de conduire après l'absorption de deux verres d'alcool, ils sont pourtant 26 % à déclarer le faire. Pour rappel, l'alcool au volant est la 1re cause de mortalité sur les routes et représente 31 % des décès. Autre cause de mortalité, les grands excès de vitesse. Mais c'est dans ce domaine que la prise de conscience est la plus grande. Malgré tout, il y a encore 19 % des automobilistes qui reconnaissent rouler à 160-170 km/h sur autoroute. Soit 10 points de moins qu'en 2004.

La dernière tendance lourde de ce baromètre concerne le téléphone au volant. Avec le boom des smartphones, les Français sont de plus en plus connectés et téléphoner ou  répondre en conduisant se banalise. Ainsi, 37 % des conducteurs téléphonent en conduisant, et parmi eux, 40 % avouent ne jamais utiliser de kit mains-libres.

Un bon point tout de même, la multiplication des campagnes de sécurité routière ainsi que les nombreuses mesures gouvernementales incitent les conducteurs français à modifier leur comportement puisque un sondé sur deux se dit avoir été sensibilisé par les différentes communications.