En quelques années et alors qu'elle a toujours été un pays – un continent même – à forte culture automobile, l'Australie va perdre quasiment toutes ses usines de production ! Ford fut le premier à annoncer la fermeture de ses sites (en 2016) avant que General Motors n'annonce en fin d'année dernière qu'ils allaient eux aussi mettre un terme à leur production sur le territoire en 2017. La disparition du site Holden a fait l'effet d'une bombe et fait craindre le pire pour la suite des évènements lorsque les responsables de Toyota Australia ont indiqué dans la foulée de l'annonce de Holden que leur départ allait créer une tension sur les prix des fournisseurs qui risquait fort de modifier la donne économique en augmentant les coûts de production. En effet, en perdant une grosse part de leur volume de ventes, les sous-traitants et équipementiers locaux communs aux 2 groupes allaient être contraints d'augmenter leurs tarifs.


Malheureusement, la crainte s'est rapidement vérifiée puisque Toyota qui produit localement depuis plus de 50 ans vient d'annoncer qu'ils allaient eux aussi fermer leur site de production d'Altona d'ici à 2017. Selon la firme japonaise, 2 500 employés seront concernés directement par cette fermeture mais ceci est une évaluation à minima car l'avenir même de la filiale locale Toyota Australia est en suspens. Au final, ne devrait rester en place que le réseau de distribution et de ventes.


En 2 années (2016 et 2017), l'Australie va perdre la quasi-intégralité de ses sites de productions automobiles, on comprend ainsi beaucoup mieux l'intérêt qu'il peut y avoir à conserver le contrôle des marques nationales et à ne pas les céder à des groupes multinationaux basés hors du pays pour qui l'identité d'une marque est affaire de marketing et de communication et certainement pas de localisation de la production.