Près d'un an après la catastrophe survenue dans le Golfe du Mexique après l'explosion d'une plateforme pétrolière exploitée par BP, le groupe pétrolier envisage de reprendre ses forages en eaux profondes. Et alors qu'on ne connaît toujours pas l'exact bilan de la marée noire de l'an dernier, BP agite le spectre de la crise du Moyen Orient et de la raréfaction des ressources pour justifier cette décision.


BP affirme être prêt à remettre le couvert après s'être plié aux contraintes de sécurité énoncées par le gouvernement américain. D'après une source proche du pétrolier, « BP espère reprendre les forages durant l'été dès lors qu'il montrera qu'il peut satisfaire les conditions de régulations applicables ». Et ce n'est pas le souvenir de la marée noire de l'an dernier qui arrêtera le pétrolier ; Carl-Henri Svanberg, représentant de BP, déclarait ainsi au cours d'une conférence sur la gestion de risques de marée noire qu'il ne voyait pas « de raison d'arrêter les forages en eaux profondes en tant que future zone d'exploration et de production », arguant que l'accident d'avril 2010 avait permis à BP d' « apprendre ».


Encore aujourd'hui, il reste difficile de dresser un bilan de l'accident qui aura coûté la vie à 11 employés et envoyé près de 5 millions de barils dans l'océan. BP doit payer une compensation de plusieurs dizaines de milliards de dollars.