A partir de demain matin, le périphérique devra désormais être emprunté à 70 km/h. Une amputation de 10km/h par rapport à la vitesse actuellement autorisée, dans le but de réduire la pollution sonore, améliorer la qualité de l'air et même la sécurité des usagers... Il s'agirait d'une décision inefficace selon les associations et les spécialistes, dont Bruitparif qui préconise une solution bien plus radicale : faire rouler les usagers à 50 km/h.

Réduire la vitesse sur le boulevard périphérique de dix km/h : un « petit rien » qui sert à rien d'un point de vue écologique. Par contre, la mesure promet d'une part de dépenser encore plus l'argent public (comptez 22.500 euros pour remplacer les 150 panneaux du boulevard !) et d'autre part de ponctionner toujours plus le contribuable.

Pour la Mairie de Paris, c'est le prix à payer pour « réduire la pollution d'environ 5%, et améliorer les conditions sonores des 100.000 riverains résidant le long de l'axe le plus emprunté d'Europe ». Un bruit qui ne serait réduit que d'1,2 à 1,7 décibel... soit une goutte d'eau dans la mer puisqu'imperceptible à l'oreille humaine.

Pour obtenir une baisse significative du bruit généré par le trafic, Bruitparif propose une vitesse maximum de 50 km/h sur le périphérique. Sur le papier, l'idée semble intéressante car en période de bouchons, la vitesse moyenne flirte autour de 39km/h. Mais en pratique, la mesure potentielle pourrait faire de la vie des automobiliste un véritable enfer en générant encore plus de trafic, notamment dans les heures creuses.

A quand une vraie politique urbaine, avec de vraies solutions architecturales ? A quand une vraie politique humaine et non une façon déguisée de racketer encore plus chaque jour les usagers ?