Elle a été l’un des plus beaux concepts du dernier Mondial de l’Auto avec la Jaguar CX-75, il s’agit bien sûr de la Renault DeZir. Caradisiac a eu l’opportunité de la conduire.

Le début d'une nouvelle ère stylistique

Impossible de passer à coté de la DeZir sur le stand de Renault lors du dernier Mondial de Paris. Incontestablement la première réalisation du nouveau responsable du design du Losange, Laurens Van Den Acker, marque les esprits. Tout respire la sportivité que ce soit la couleur rouge qui rappelle indéniablement les productions de Maranello ou les pièces d’aluminium derrière les portes qui font obligatoirement penser aux Side Blade de l’Audi R8. Le successeur de Patrick Le Quément a tout de suite compris les principaux maux des modèles de Renault à savoir le manque de personnalité et d’uniformité.


Caradisiac a pu rouler avec la Renault DeZir

Caradisiac a pu rouler avec la Renault DeZir

 


Caradisiac a pu rouler avec la Renault DeZir

Les portes en élytre inversées sont l'une des caractéristiques de la Renault DeZir

Avec ce concept, il a proposé sa vision de l’avenir en concevant une face avant qui devrait être déclinée sur les nouveautés futures de la marque avec notamment une mise en avant du logo qui trône au centre du bouclier.  Une chose est sûre, tout cela est séduisant.  Il en est de même de la cinématique d’ouverture des portes  très originale mais presque inadaptable pour de la grande série puisqu’il s’agit de portes en élytre qui s’ouvrent de façon inversée du coté conducteur et passager. L’arrière est loin d’être classique car il est creux avec des sortes d’ailerons intégrés dans cet espace.

Caradisiac a pu rouler avec la Renault DeZir

Premier concept d’une marguerite qui en comptera 6 en l’espace de deux ans, la DeZir est très compacte avec seulement 4,23 m de long soit près de 20 cm de moins qu’une Audi R8. C’est même plus court qu’une Renault Mégane ! Particulièrement basse (1,16m), la DeZir est en revanche très large puisqu’elle mesure presque 2 mètres. Prendre place à son bord, demande un peu d’exercice. Une fois installé dans les sièges en cuir réalisés en Italie, on constate que l’on est quasiment allongé et que ce n’est pas forcément très confortable car la visibilité est très réduite et limitée par le bossage des ailes. La chose qui déstabilise le plus est l’absence de rétroviseurs extérieurs qui sont remplacés par des caméras mais il faut reconnaître que les écrans au niveau du rétroviseur central ne procurent pas une excellente rétrovision.

Caradisiac a pu rouler avec la Renault DeZir

Même si tout est expérimental ou presque dans l’habitacle, on constate par exemple que tous les compteurs et l’écran multimédia affichent simplement des animations créées pour l’occasion. On remarque aussi que cette DeZir vit grâce à des éclairages rouges qui semblent évoquer les battements d’un cœur, un sentiment renforcé par la sonorité spécifique développée par Renault.




Caradisiac a pu rouler avec la Renault DeZir

Passée cette période d’adaptation, en route pour quelques tours du circuit de Mortefontaine. Sans aucune surprise, on retrouve les sensations de tous les véhicules électriques avec un bruit de turbine et des accélérations très vives ; logique puisque le couple arrive immédiatement. La DeZir est animée par un moteur électrique dont la puissance avoisine les 150 ch sensés propulser la DeZir à la vitesse maximale de 180 km/ h et abattre le 0 à 100 km/h en 5 secondes ; le tout avec une autonomie de 160 km. Peut être en théorie mais pas en réalité car le concept que nous avons essayé n’était pas pourvu de ce moteur. Les sensations sont donc frustrantes mais le délai de fabrication a été extrêmement court : 3 mois, ceci explique cela… Pour les liaisons au sol, Renault n’a pas fait dans la demi-mesure en empruntant de nombreux éléments à la Mégane Trophy. Autant dire que cela n’a aucune difficulté à supporter la puissance du moteur électrique surtout vu le poids de 850 kg dû à l’emploi massif de carbone et de kevlar.

Pouvoir conduire un concept car est quelque chose de rare et d’exceptionnel. Les petits soucis de finition et les imperfections ne choquent plus car on sait que ce modèle est unique. Une chose est sûre. Le premier coup de crayon de Laurens Van Den Acker est une réussite totale, On espère donc que Renault commercialisera ce concept. De quoi raviver la flamme des passionnés de la marque et pourquoi pas faire revivre de la plus belle des façons Alpine avec ce modèle doté du moteur de la Mégane Trophy par exemple.