La nouvelle Seat Ibiza Ecomotive reconduit le bon vieux TDI 80 ch avec FAP, qui lui a permis jusqu’ici d’atteindre des records d’émissions et de consommation. Le 3 cylindres est fidèle à sa réputation « agricole ». Omniprésent dans l’habitacle, il est pénalisé par de fortes vibrations et une insonorisation vraiment déficiente. Au ralenti comme en charge. Le tableau n’est pas si noir qu’il en a l’air puisqu’à l’usage ce dernier montre de réelles qualités dynamiques. On se surprend à reprendre très bas et à monter assez haut dans les tours, quant on ne perd son temps à jongler entre les deux derniers rapports. L’étagement de ces derniers a été allongé pour améliorer les ratios de consommation. Précisons toutefois que son niveau sonore n’est pas forcément rédhibitoire en usage quotidien sur les petits trajets.

Etonnant, enfin pas vraiment compte tenu des améliorations aérodynamiques et de l’allègement, mais les performances de cette Ecomotive sont meilleures que celles de l’Ibiza (1.4 TDI 80 ch) avec une V-max de 177 km/h et un 0 à 100 km/h en 12,9 secondes.

Essai - Seat Ibiza Ecomotive : l'écologie, mais à quel prix ?

Mais ce que le client retiendra précisément, c’est le gain final au portefeuille. Et à ce petit jeu là, l’Ibiza Ecomotive s’en sort très bien. Sur une boucle de 145 km en périphérie de Madrid, nous sommes parvenus à une moyenne de 4,6 l/100 km, le tout en adoptant une attitude d’éco-conduite. Un record de consommation qui est plutôt appréciable en ces temps de crise. Seat affirme que cette Ibiza peut parcourir 1200 km avec un plein. A voir lors d’un test longue durée.

Comportement /confort

Ici pas question de châssis sport. L’ibiza reste similaire au modèle de base, à la différence des pneumatiques. Cette dernière est équipée de jantes en tôle de 14 pouces chaussées en 175/70. Ici pas de Michelin à faible résistance au roulement. Une pression de 2,9 bars à l’avant et 2,7 à l’arrière suffit à cette Ibiza pour flotter sur la route. Flotter plutôt qu’adhérer d’ailleurs. Puisqu’il faut bien reconnaître que l’espagnole a tendance à se balader. C’est d’autant plus marquant par temps de pluie.

En ce qui concerne le confort, rien à reprocher aux suspensions qui délivrent un travail efficace. Mais les économies réalisées sur l’insonorisation s’en ressentent lorsqu’il s’agit de rouler vite. Le conducteur et ses passagers maudiront à la longue les bruits de roulements très présents dans l’habitacle.