Le Club des villes cyclables et la Communauté urbaine de Lyon vous a conviés à Lyon les 17, 18 et 19 octobre 2007 au 17e Congrès du Club des villes cyclables. L'agglomération lyonnaise explique que par sa souplesse et sa simplicité, le vélo s'impose dans une mobilité devenue plus complexe, plus individualisée, plus dispersée dans le temps et dans l'espace. Utilisé seul, combiné voire connecté aux autres modes de déplacement, il permet un accès très large aux ressources de la ville. Il s'adapte aux nouveaux rythmes de vie, marqués notamment par un décalage des activités vers la soirée et la nuit. L'agglomération lyonnaise souligne qu'elle a mis en place le "transport public individuel" avec un système de vélos en libre-service : elle a montré que le vélo peut bousculer la hiérarchie traditionnelle des modes de déplacement et s'adapter aux nouveaux rythmes urbains.

Le Club des villes cyclables veut alors l'adoption d'un "Code de la rue" afin de mieux réguler la circulation en ville des cyclistes. Son site Internet : www.villes-cyclables.org. Les responsables de cette association rassemblant 980 collectivités en France, 2 départements et 2 régions en Ile-de-France ont affirmé : "Il faut mieux regarder la circulation des cyclistes en ville injustement verbalisés à cause d'un code de la route mal adapté."

Véronique Michaud, secrétaire générale de ce club, a expliqué : "Il est nécessaire de repenser la mobilité urbaine. Au motif de la sécurité d’abord. Il faut savoir que, si les politiques de sécurité routière ont connu le succès que l’on sait sur les routes, elles ont sans doute atteint leurs limites d’une part et, d’autre part, l’accidentologie, notamment des piétons, s’est aggravée en ville en 2005. C’est donc là qu’il faut définir des avancées. Au motif de la convivialité ensuite. On ne peut vivre dans l’affrontement des modes et dans des querelles qui opposeraient les tenants et les usagers des uns et des autres. Les modes sont désormais trop nombreux et les pratiques sont trop mélangées pour qu’on se cantonne dans des cloisonnements obsolètes qui verraient chaque usage et chaque usager assignés à une pratique, un mode et un espace. Ne serait-ce que l’espace des cheminements urbains est bien trop réduit pour qu’on envisage de le redistribuer. Et parce qu’au-delà, ces clivages sont une insulte à l’intelligence collective. Ce sont ces éléments qui ont conduit à promouvoir un débat autour du Code de la rue. Avant d’exister, ce Code de la rue avait une assise dans des travaux conduits depuis longtemps en France sur la sécurité routière. A l’occasion d’une rencontre organisée par le CERTU fin 2004 sur les usagers vulnérables en Europe, on entend discrètement parler du Code le Rue, en vigueur en Belgique depuis le début de la même année. C’est l’Institut belge de la sécurité routière qui pilote l’opération et qui lui donne son sens. A la différence d’une démarche technocratique dont nous sommes peut être un peu trop friands en France, les acteurs belges donnent aussi la parole aux sciences humaines. Cela change notablement les points de vue et permet des avancées rapides dans la conception de nouvelles régulations. Un changement conceptuel Pourtant, la France bénéficiait déjà d’évolutions réglementaires et d’expérimentations pertinentes sur ce sujet, mais sans doute pas d’une vision globale. C’est ce Code de la rue qui va permettre de cristalliser la démarche, au globale. C’est ce Code de la rue qui va permettre de cristalliser la démarche, au moins de l’engager. En effet, dès 1998, avec l’accès des cyclistes à toutes les zones piétonnes, c’est l’inversion de l’exception et de la règle qui est acté; à charge pour la collectivité qui souhaite l’interdire de faire la preuve de ses conséquences néfastes. C’est un changement conceptuel qui n’est ni forcément attendu, ni toujours souhaité. C’est en effet d’abord sur le terrain conceptuel que se situent les résistances. Notre pays a vécu si longtemps dans un clivage des modes faisant prévaloir la voiture qu’il devenait difficile de repenser ces nouvelles cohabitations."

Vous pouvez également retrouver une interview de Véronique Michaud sur le 17e Congrès du Club des villes cyclables et sur le "Code de la rue" sur le site suivant : www.localtis.info.

(Source : Club des villes cyclables)