Trois semaines de repos bien mérité, de quoi recharger ses accus avant d'entamer la dernière ligne droite d'une fin de saison qui s'annonce indécise, voilà ce qu'espérait le sémillant Flavio Briatore, du haut de ses cinquante six ans. En plus, sa philosophie de la vie et sa vision de l'existence venaient de subir l'influence d'une rencontre avec un mal sournois, neutralisé par la chirurgie, le genre à vous faire réfléchir sur la précarité en toute chose.

Véritablement changé notre Flavio ? Proche de l'altruisme, lui qui a laissé échapper qu'en faisant la somme de tous ces événements, il se consacrerait à lui-même et à ceux qui auraient besoin de lui ? Allons donc ! En débarquant sur la bonne île de Sardaigne, il a eu la désagréable surprise de découvrir que le gouvernement local avait mis en place une taxe sur les yachts, les jets privés, et les belles résidences secondaires. La mesure, dit-on, aurait déjà coûté la bagatelle de 70 000 dollars à un certain Silvio Berlusconi.

Conte d'une nuit d'été: Flavio, la gabelle et les Sardes.

De quoi susciter un coup de sang alors qu'il avait la ferme intention d'organiser une gigantesque fête dans sa boite de nuit que l'on dit mirifique et qui répond à la douce enseigne de « Billionaire ». Et se fendre d'un communiqué dans la presse locale où il étale son dépit en garantissant que cette taxe ne rapportera guère à la Sardaigne, mais plutôt à la Croatie, la Grèce, à l'Espagne, et à la France. Fichtre, on ne serait donc pas si mal placé pour un placement parmi les contrées des bords de mer ?

La fête a quand même eu lieu. Et la Sardaigne pense se remettre de cette colère. A moins qu'elle n'en rigole encore.

Conte d'une nuit d'été: Flavio, la gabelle et les Sardes.