Commençons pas dire que tous les acheteurs ne sont pas en position de force. Tout comme les acquéreurs de véhicules neufs, ceux qui achètent des véhicules d'occasion se tournent vers des modèles plus petits, moins gourmands. Ceux là font face à des vendeurs qui justement ne lâcheront rien, sachant qu'ils proposent des véhicules adaptés à la demande.

Non, cette position de force est celle des acheteurs, qui, faisant fi de l'ambiance actuelle, recherche justement un véhicule plutôt statutaire, puissant, et souvent plus gourmand. Qui un 4X4, qui une routière, qui un grand monospace… Essence dans certains cas… Ce sont eux qui m'intéressent ici.

Pourquoi sont-ils en position de force ? Tous simplement parce qu'ils ont l'envie d'acquérir une auto qui va à contre-courant de la tendance du marché. Des autos, nous l'avons vu page précédente, dont les cotes baissent ostensiblement. A partir de là 2 cas de figure :

  • L'achat à un professionnel :


Encore faut-il que celui-ci conserve des gros modèles à la vente, ce qui sera d'ailleurs de moins en moins répandu. (ndlr : certains marchands se spécialisent au contraire dans ce type de véhicule, mais ils sont rares…). Ils auront été repris à un prix très bas, et sont donc proposés à la vente également à des tarifs intéressants. Les professionnels, qui connaissent bien le marché et ses tendances, et qui répugnent à immobiliser trop longtemps un véhicule sur leur parc, ont le plus souvent une politique de prix bien placés sur les gros véhicules, et spécialement ceux fonctionnant à l'essence. De plus, ils ne rechignent plus à la négociation, quitte à sacrifier un peu leur marge. Un phénomène nouveau, ou en tout cas qui prend de l'ampleur en terme de pourcentage par rapport au prix affiché.

  • L'achat à un particulier :


Les particuliers, moins au fait des tendances, ont plutôt l'habitude de surévaluer leur véhicule par rapport au prix du marché. Deux raisons à cela. Premièrement ils suivent les cotes proposées par la presse spécialisée, dont certaines n'ont pas encore intégré les baisses. Deuxièmement, et cela se comprend, ils tentent en période de crise, d'obtenir le meilleur prix de vente de leur auto, histoire de se dégager de la liquidité… Pour l'acheteur, il y a là un coup à jouer. En effet, les particuliers qui proposent leur véhicule à un prix manifestement trop élevé ont toutes les peines du monde à attirer le chaland. Résultat, leur annonce traîne des semaines voire des mois dans les colonnes des journaux ou sur le web. Pour un acheteur qui l'aura remarqué, il y a là la possibilité de négocier fermement, sachant que le vendeur s'impatiente. Ce dernier, au bout de quelque temps, sera mûr pour des baisses de prix conséquentes. En résumé, ce qui était vrai avant la crise et avant la mise en place du système de bonus/malus, deux éléments qui plaident pour la mauvaise image des grosses voitures, est d'autant plus exacerbé aujourd'hui.