Après nous être placés du côté des vendeurs, d'abord de 4x4, puis de sportives, et avoir constaté que tout n'était pas rose pour eux, il était intéressant de se placer du point de vue des acheteurs. Car après tout, il faut bien que la crise profite à certains ! Est-ce cas ? Les acheteurs sont-ils aujourd'hui en position de force pour négocier ce qu'on appelle une "grosse voiture" ? Eléments de réponse…

Le marché a-t-il réellement plongé ?

Sans conteste oui. J'en parlais dans de précédents articles concernant les 4x4 ou les sportives, le marché montre, sauf exceptions, que les cotes des gros véhicules, ceux qui sont soumis à un malus en neuf, ceux qui consomment beaucoup, sont en chute.

Pour certains, je pense aux anciennes sportives, aux 4x4 et grandes routières équipés de motorisations à essence, la dégringolade est même brutale puisque les cotes baissent jusqu'à deux fois plus vite qu'elles ne devraient. Les professionnels ne reprennent même plus ces véhicules, ou bien leur applique une décote de 30 % minimum. Des listes noires sont dressées : elles mentionnent les véhicules à ne reprendre sous aucun prétexte, sous peine de ne pouvoir les revendre.

Essayez par exemple de vous faire reprendre une Renault Vel Satis 3.5 V6, ou une Citroën C5 3.0 V6, vous comprendrez le chemin de croix qu'empruntent ceux qui veulent s'en séparer. C'est soit niet, soit "d'accord, mais ce sera au prix Argus moins 30 %". Décourageant… Les 4X4, routières ou grandes routières allemandes sont moins touchées, car elle garde une bonne image de marque, mais si les professionnels acceptent de les reprendre, la cote est tout de même minorée. De même les modèles diesel, qui représentent malgré tout la grande majorité de ce que j'appelle ici les "grosses voitures", gardent un certain attrait car ils consomment évidemment moins que leurs homologues essence.

Décourageant pour les vendeurs, c'est évident, mais de l'autre côté de la barrière, les acheteurs, eux, vont se régaler