Dirt 3 l'européen


Cet épisode se remplit désormais de spéciales de type rallye, compter environ les deux tiers des épreuves présentes dans le jeu. Vous roulerez dans tous les environnements possibles et conduire une 405 turbo 16 Pikes Peak dans la neige avec sa pelle à tarte qui ne demande qu'à vous envoyer de la neige sur le parebrise et son turbo viril qui ne cessera de vous mettre de travers est un véritable défi dans les niveaux les plus élevés.


On retrouve donc avec plaisir un gameplay proche des premiers Colin Mc Rae, avec une prise en main toujours aussi facile, une maniabilité qui tire sur l'arcade et permets de passer tout une épingle en dérive sur le gravier avec une Audi S1 surboostée que vous balancez du bout de votre pad. Les amateurs de simulation pure et dure devront se mettre au volant, retirer toutes les aides et se frotter aux niveaux de difficulté les plus élevés pour trouver du challenge mais tout le monde peut s'amuser et transpirer du cerceau tant le jeu est réglable, bon point.


Par contre à aucun moment la conduite ne sera totalement pointue et les réglages resteront sommaires. Longueur des rapports, appuis, DGL, suspensions, hauteur de caisse, balance du freinage, tout se règle avec un slider de 5 positions. Comme cela a toujours été le cas dans cette série. Le véritable challenge à partir d'un certain niveau tient dans la pugnacité des adversaires qui vont très vite et le fait de ne pas endommager son auto.


Dirt 3 : le test

Liste des véhicules disponibles


Les autos parlons en, le contenu en voitures est un véritable défouloir tant la liste des autos mythiques proposées est complète ! Vous pourrez prendre le volant d'une Mini Cooper S des années 60, une Fiat 131 Abarth des années 70, une Opel Manta, quelques groupe B pas piquées des vers dont l'Audi S1 et bien sûr toutes les modernes classiques comme l'Impreza, les Evo, ou encore de gros 4x4 comme le Bowler Nemesis, et les monstres de Pikes Peak dont la fameuse Suzuki qui a battu le record de la montée de Pikes Peak cette année.


Rallye des années 60 : Mini Cooper 1275S, Lancia Fulvia, Alpine A110

Rallye des années 70 : Ford Mk.II McRae Escort, Opel Kadet, Fiat 131 Abarth

Rallye des années 80 (RWD) : Ford Sierra RS Cosworth, Opel Manta 400, Renault 5 Maxi Turbo

Rallye des années 80 (Groupe B) : Audi Sport Quattro, Ford RS200, Austin Metro 6R4, Peugeot 205 T16, Lancia Delta S4

Rallye des années 90 (Groupe A) : Subaru Impreza 555, Ford Escort RS Cosworth, Lancia Delta HF Integrale, Toyota Celica GT4 ST205

Classe Open (rallye américain) : Ford Fiesta, Mitsubishi Lancer Evolution X, McRae R4, Subaru Impreza WRX STi (N12), Subaru Impreza WRX STI (N14)

Classe s2000 : Peugeot 207, Fiat Grand Punto Abarth

Classe WRC : Ford Focus RS WRC 2010, Citroen C4 WRC 2010, Ford Fiesta WRC 2011, Mini Countryman WRC 2011

Rallye raid : des années 60 : Bowler Nemesis, Volkswagon Touareg TDI, Mitsubishi Racing Lancer, Hummer H3

Rallycross : Ford RS200E2, Mitsubishi Lancer Evo X, Ford Fiesta Mk.7 T16 4x4, Peugeot 207 T16 4x4, Subaru Impreza WRX STI (N14), Metro 6R4

Trailblazer (des sortes de monstres façon pikes peak) : Pikes Peak Audi Sport Quattro, Peugeot 405 T16, Toyota Tacoma Special, Suzuki SX4 Special, BMW Z4M, Ford Fiesta - 2009 Pikes Peak, RMR Hyundai Genesis PM580

Dans les classes Landrush Buggy, Landrush Trophy Truck on retrouve des buggy et gros pick up façon baja, tous fictifs à priori.


Et enfin la classe Gymkhana : Mitsubishi Lancer Evo X, GYM3 Ford Fiesta, GYM2 Subaru Impreza WRX STI (N14), GYM1 Subaru Impreza WRX STi (N12) qui reprends les voitures de Ken Block dans ses 3 vidéos Gymkhana d'où les noms GYM 1, 2 et 3.


Bref il y a de quoi s'amuser un sacré bout de temps sur les centaines de km de spéciales.


Dirt 3 : le test

Dirt 3 l'américain


N'espérez cependant pas retrouver tel ou tel rallye WRC, le jeu n'en possède pas la licence et ça se ressent. Il n'y a aucune compétition qui ne fasse réellement illusion en se faisant passer pour une spéciale de rallye et cela pour deux raisons.


La première parce que les spéciales durent rarement plus de 2mn voire même 1mn30, on est loin des jeux qui vous faisaient retenir votre respiration pendant 15mn au milieu des 1000 lacs à enchainer bosses sur bosses en trajectant entre les fossés. Certaines spéciales sont un peu plus longues, surtout avec les véhicules les plus lents mais sinon quand vous mettez 2mn à finir une spéciale c'est que vous êtes le dernier et que vous avez joué à reproduire les exploits de Ken Block en WRC à base de figures artistiques dans les bas côtés..


La seconde raison qui fait que Dirt 3 s'éloigne d'un gameplay rallye c'est que vous n'aurez jamais un enchainement de temps cumulés sur 15 spéciales pour arriver à un résultat final de rallye, mais plutôt des évènements de 3 spéciales qui mènent au podium de la dite épreuve. Quand on sait que les spéciales sont très courtes c'est donc à des étapes sprint pied au plancher à 101% partout que vous allez vous livrer et si vous activez les dégâts la fonction rembobiner ne sera pas de trop quand vous tenterez d'améliorer votre temps en passant en 5 un virage qui passe en 3 (note : en trajectant à mort). Bref un « rallye » ne dure que 5mn dans Drit 3, très bien pour un jeu arcade mais autant le préciser pour que vous sachiez à quoi vous attendre.


Les autres épreuves à savoir rallye raid, rallye cross, trailblazer sont plus anecdotiques mais permettent de casser la monotonie et c'est tout. De sympa à haletante (prendre la Suzuki et taquiner le chrono sur le gravier est un sacré challenge) elles permettent de faire autre chose entre deux spéciales de rallye, agréable pour un jeu avant tout fun et qui ne se prends pas trop au sérieux.


De plus réussir les défis et compétitions de gymkhana ou d'épreuves de type X games sont obligatoires pour avancer correctement dans le jeu et croyez moi ça n'a rien à voir avec une ambiance de rallye et si j'aime bien les vidéos de Ken Block dans ces disciplines ce sont peut être les épreuves les moins sympa dans le jeu. Les X games passe encore mais le gymkhana à base d'apprentissage par coeur pour faire un bon temps est finalement assez peu fun une fois que l'on passe derrière le volant. Etonnant non ?


Bref Dirt 3 reste un jeux arcade, il le sait et l'assume et distille via ces épreuves différentes une bonne dose de fun et un challenge en mode solo très long qui se double d'un mode réseau qui rallongera d'autant la durée de vie du jeu qui est vraiment conséquente.


Dirt 3 et ses défauts


On l'a vu, l'un de ses défauts majeur reste la durée des spéciales, généralement trop courtes et perdant ainsi le rythme et le suspens d'un vrai mode rallye.


Le second défaut du jeu ce sont les temps de chargement et le temps qu'on passe dans les menus, mine de rien à coup de mini fix de 1mn30 de conduite, puis un menu, puis un chargement, puis 1mn30, on finit par avoir l'impression de passer la moitié du temps dans les menus et ça c'est un peu pénible.


Côté son curieusement Dirt 2 m'avait satisfait mais Dirt 3, sans être mauvais, ne permets pas de ressentir le frisson et la furie des voitures comme la Delta S4 et son duo turbo + compresseur ou encore le boost violent de la Suzuki de Pikes Peaks, curieuse (légère) régression heureusement les moteurs restent agréables à écouter en général.


Petit coup de gueule au passage, le jeu contient ce nouveau système que l'on voit (malheureusement) se répandre à savoir qu'il est livré avec un code « VIP » qui débloque certaines auto, la possibilité d'uploader ses vidéos sur Youtube et surtout le mode de jeu multijoueur en ligne. Si vous achetez le jeu d'occasion et que la carte VIP a été déjà utilisée par le précédent propriétaire BAM vous êtes bon pour racheter le pass qui vaut un peu moins d'une dizaine d'euros. Pas classe du tout.


Dirt 3 : le test

Dirt 3 : un gros OUI pour tout le monde excepté les puristes du rallye


Dirt 3 est un sacré défouloir, des voitures attachantes, des surfaces variées, des épreuves qui le sont tout autant, des graphismes qui assurent avec un gameplay béton qui privilégie la conduite arcade et le fun comme le fameux Colin Mc Rae 2 et ça c'est bien.


Malheureusement on ne ressent jamais le stress intense des longues spéciales de rallye derrière le volant, à passer de longues minutes à prendre soin de l'auto car on ne parcours pas une spéciale de 8 ou 15 minutes avec une auto rincée qui ne prends plus de vitesse et freine de travers.


Si vous avez aimé Dirt 2, cet épisode est encore meilleur, plus beau, avec des voitures plus intéressantes et des aires de jeu bien plus agréables pour les fans de rallye, n'hésitez pas à vous prendre Dirt 3.


Si vous aimez les jeux d'arcade, sega rally, ou la conduite de Colin Mc Rae 2, foncez aussi, cet opus est le digne descendant de ces jeux arcade bien barrés et fun qui vous font passer des longues heures à glisser dans le canapé de votre salon en frôlant le tonneau à chaque virage.


Par contre si vous vous attendez à revivre l'adrénaline d'un weekend de rallye Dirt 3 ne vous donnera pas le fix que vous attendez et aura tendance à vous fruster avec ses dosettes de rallye qui ne suffiront pas à combler votre appétit.


De mon côté j'aime beaucoup Dirt 3 malgré ses défauts et même si je regrette une orientation rallye encore un peu trop timide mais qui tire dans la bonne direction. Allez Codemasters, vous avez la bonne base il vous suffit de rallonger à 5mn minimum les spéciales et c'est bon ! Avec pourquoi pas une option pour les débutants afin de rester dans un format court de 2mn pour ne pas les décourager, soyons fou.


Dirt 3 en vidéo


Un petit tour en Escort Cosworth ça vous dit ?


Dirt 3 : le test

Dirt 3 : le test

 



Dans la catégorie Trailblazer je voudrais la Toyota Tacoma au Kenya (oui, la puissance difficilement au sol) :


Dirt 3 : le test

Dirt 3 : le test

 



Et enfin, plus contemporain, une course de rallyecross sur la neige à Aspen en 207 T16 :


Dirt 3 : le test

Dirt 3 : le test