C'est l'histoire d'une écotaxe qui devait remplir les caisses publiques vides de 450 millions par an. En fait, ce sera un gouffre financier, après une gestion calamiteuse d'une affaire marquée par les tergiversations et autres veuleries de nos dirigeants. Le sentiment laissé est aussi celui d'un Etat français avec qui il devient aléatoire de s'engager. Mais qui devra, en l'espèce, régler un milliard d'euros de dédommagement sans compter les 13 millions estimés pour le démontage des portiques qui ne servent plus à rien.

Au passage, ce sont aussi quelques 200 salariés qui vont se retrouver sans emploi. Maintenant, attention, les 173 portiques installés pourront tout aussi bien être utilisés à d'autres fins. Une aubaine pour les services spécialisés dans le contrôle des flux. Et puis, il faudra bien les trouver, ces sous, à reverser à la société Ecomouv' qui les réclamera. Nous ne tarderons sans doute pas à apprendre que nous serons en première ligne pour payer la note. En attendant, la ministre Ségolène Royal a laissé le soin au secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, d'annoncer la nouvelle. Un autre signe de l'étendue du courage politique actuellement en vigueur.