Le Conseil National des Professionnels de l'Automobile a fait ses comptes pour l'exercice 2013. Au bilan, il regrette une nouvelle saignée dans ses troupes déjà mises à mal en 2012. A cette époque, pas moins de 5 700 emplois étaient passés à la trappe. Cette fois, on en est à 4 000 tout rond sur 304 000 salariés survivants. Pas de doute, cette hémorragie n'a rien de conjoncturelle. Elle trahit une refonte structurelle.


Le Président du CNPA essaie, contre vents et marées, de garder le moral. Mais ce n'est pas facile. En comparaison d'une année 2012 cauchemardesque, 2013 n'aura été qu'un mauvais rêve. Ceci grâce à un dernier mois édulcorant à défaut d'être roboratif, symbole d'un dernier trimestre indulgent marqué par une progression de 6% du chiffre d'affaire des véhicules neufs.


Les pertes d'emploi dans le secteur ont aussi ralenti pour passer de 1 900 au premier trimestre à 600 au dernier. Mais il n'y a pas de quoi pavoiser. Selon M. Bailly, il faut encore s'attendre à « un solde négatif de 200 emplois au cours du 1er trimestre 2014.» Et puis, ce n'est pas tout : sur l’ensemble de l’année, le chiffre d’affaires des professionnels de l'auto s’est dégradé de 1,5%, dont une baisse de 3% pour le VN.

Un indicateur qui apporte une lumière crue sur la conjoncture en données corrigées : « En termes de vente, nous sommes revenus au niveau de 1997 mais à l’époque nous ne perdions pas d’argent » précise Patrick Bailly qui ne peut que se ranger à cette conclusion au ton d'épitaphe : « Nous ne sommes plus en crise mais en période de transformation. Nous ne reviendrons plus au niveau de 2,2 millions de voitures vendues que nous avons connu. Nous devons nous adapter. » La survie de l'espèce en dépend.