Elégance suprême et forte puissance dans une Audi ? C’est la S7 bien sûr !
Basse et effilée, la S7 attire le regard par sa beauté, tout en cachant un V8 biturbo surpuissant (420 ch) allié, naturellement à une vraie transmission quattro. A une époque où les mastodontes ont envahi les routes, la finesse de cette Audi devient indispensable !

Les collectionnables sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !
La voie de l'élégance. Tel fut le choix d'Audi en 2010 quand est apparue l'A7 Sportback, une grande berline à 5 portes aux faux-airs de coupé. Dessinée tout en subtilité, elle semble appartenir à un passé déjà lointain, en notre ère dominée par des voitures toujours plus massives et agressives ! En 2012, elle devient S7 en accueillant un V8 à la puissance considérable de 420 ch, mais sans renoncer à son raffinement esthétique. Le criard n'a pas sa place ici, ni même à l'intérieur, alliant finesse et qualité totale. Forte de toutes ces caractéristiques, la S7 incarne à merveille l'apogée d'Audi, voire d'une certaine époque de l'automobile, qui avait atteint un très haut degré de technicité, de fabrication et de performance. De plus, elle se montre plus plaisante en usage courant que la radicale RS7...

Elle aura marqué son temps… la Mercedes CLS ! Ravivant en 2004 le concept de coupé à quatre portes, elle a inspiré quelques marques concurrentes, comme Audi. En effet, la marque d’Ingolstadt s’est dotée d’un coupé comparable, à ceci près qu’il comporte une 5e porte sous forme de hayon arrière. Dénommée A7 Sportback, cette auto apparaît à l’été 2010 et saisit par sa beauté, ainsi que sa vitre de custode évoquant celle du coupé Audi 100S de 1969. Elle est conforme à plus de 90 % au Sportback Concept présenté en 2009 et dessiné sous l’égide de Wolfgang Egger, auteur de l’Alfa 147 et alors chef du design Audi. Très amusant de voir comment Audi arrive à rendre désirable le genre de grande berline bicorps qui était auparavant l’apanage des marques françaises, Citroën en tête…

Techniquement, l’A7 inaugure la plate-forme qui servira à la future A6 C7, une variante longue de la MLB inaugurée par l’A5. Le moteur s’y implante en longueur, alors que les trains roulants recourent à des bras superposés à l’avant, et un essieu multibras à l’arrière. Sérieux et rigoureux. Initialement, le moteur le plus puissant, un V6 3,0 l suralimenté, développe 300 ch, ce qui est déjà respectable, mais du plus puissant arrive en 2011 au salon de Francfort avec la S7.

Cette variante sportive joue dans une autre ligue, bénéficiant carrément d’un V8 4,0 l biturbo tout en alliage. Doté d’une injection directe, ce bloc délivre la coquette cavalerie de 420 ch (pour 550 Nm de couple), qui passe par une boîte S tronic à double embrayage humide avant de transiter aux quatre roues via un vrai système quattro permanent avec différentiel central autobloquant. Les performances ? Elles sont colossales. Non pas tant en vitesse maxi (bride à 250 km/h) qu’en accélération, les 100 km/h étant franchis en 4,7 s. Mieux, le moteur peut désactiver la moitié de ses cylindres en cas de faible sollicitation pour réduire la consommation : pas inutile car l’engin pèse tout de même 1 945 kg…

En option, on peut doter la S7 d’un différentiel arrière à quattro sport capable de vectoriser le couple pour favoriser la mobilité de la poupe en virage, mais de série, elle s’équipe d’une suspension pneumatique pilotée : la technologie en met plein les mirettes ! Le prix aussi, à 98 600 € (soit 119 900 € actuels selon l’Insee). On se console avec une belle dotation : sièges sport en cuir à réglages électriques, sono, GPS, xénons, régulateur de vitesse, clim auto bizone… Cela dit, la hifi Bang & Olufsen reste en sus, tout comme l’affichage tête haute ou le régulateur de vitesse actif. On peut même s’offrir des freins carbone-céramique, à près de 10 000 €.

Extérieurement, la S7 conserve une sobriété de bon ton, et se vend initialement bien. Seulement, en 2013, la RS7, encore plus musclée (560 ch) l’éclipse quelque peu. Légèrement restylée fin 2014, la S7 gagne des équipements plus modernes (projecteurs matriciels à LED, connectivité 4G), et son V8 passe à 450 ch. Cette grande Audi disparaît fin 2017, remplacée par une nouvelle génération qui lui ressemble trait pour trait sans pour autant égaler son élégance. Surtout, la S7 II reçoit un diesel...

Combien ça coûte ?
En très bon état, la S7 débute à 25 000 €, affichant entre 200 000 km et 250 000 km au compteur. A 30 000 €, on réduit ce kilométrage de 100 000, à 35 000 €, on peut tomber sous les 80 000 km, alors qu’à 40 000 €, des exemplaires d’environ 50 000 km s’offrent à vous.

Quelle version choisir ?
Avant tout, on privilégiera les S7 strictement d'origine dans le meilleur état possible et dotées de leur historique, afin de s’assurer de la véracité de leur kilométrage.

Les versions collector
Toutes, si elles se présentent en parfait état d’origine, a fortiori dans une configuration peu courante (pas noire intérieur noir par exemple…).

Que surveiller ?
Comme les Audi de son époque, la S7 jouit d’une qualité de fabrication exceptionnelle, qui lui permet de conserver la même allure qu’elle ait 0 km ou 200 000 km. Ce qui rend indispensable de vérifier le suivi de l’exemplaire convoité pour éviter de tomber sur une auto au totaliseur rajeuni…
Cela posé, l’allemande n’est pas exempte de faiblesses mécaniques, à commencer par les turbos, qui constituent un point faible sur les exemplaires fabriqués entre 2013 et 2017. Ou plus précisément du tamis du circuit d’huile situé en amont, au maillage trop filtrant, qui entraine un manque de lubrification débouchant sur la casse des turbines : un rappel a eu lieu en 2023, après pas mal de défaillances. En changeant le tamis pour un autre mieux conçu, une opération nécessitant une dizaine d’heures, on renouvelle aussi la vanne PCV, le séparateur d’huile, sujet à problèmes.
Les exemplaires au moteur vidangé plus fréquemment que préconisé par Audi évitent ces avaries et atteignent sans encombre de très gros kilométrages. Cela passe tout de même par une vidange de la boîte tous les 60 000 km. Attention tout de même à l’état des embrayages, qu’il n’est pas rare de devoir changer vers 130 000 km. Côté trains roulants, attention aux fuites sur les ressorts pneumatiques, heureusement simples à résoudre, et pas si onéreuses. Dans l’habitacle, au vieillissement remarquable, les pépins électriques sont rares (parfois, l’écran du GPS refuse de monter).

Sur la route
Cette S7, quelle prestance ! L’habitacle est à l’aune de la carrosserie, arborant une planche de bord fine, élégante et parfaitement réalisée. Une splendeur, bien loin des aberrations actuelles, écrasées par des écrans de télévision idiots. Idéalement installé, on réveille le V8 qui, hélas, ne flatte pas vraiment les oreilles. Cela dit, il procure des performances remarquables, délivrant son couple maxi très tôt. Il ne sert à rien de chercher la zone rouge, ce bloc donnant le meilleur avant 6 000 tr/min, d’ailleurs, la boîte, très rapide à changer de rapport, l’aide à se trouver sur sa meilleure plage d’utilisation.

Comme souvent sur les grandes Audi, la direction est précise mais communique très peu, alors que le train avant semble manquer de mordant. Qu’importe car son guidage est rigoureux et son grip est considérable, de sorte que la S7 révèle une agilité insoupçonnée en virage, surtout avec le différentiel arrière à vectorisation de couple, qui confère à l’auto une attitude légèrement survireuse à la réaccélération. Là, elle repart comme une balle, et au virage suivant, on peut compter sur les excellents freins, même si, attention, le poids limite leur endurance. En mode Dynamic, l’allemande réduit efficacement les mouvements de caisse, alors qu’en Auto, elle régale par son confort et son insonorisation.

C’est d’ailleurs là qu’elle se révèle plus agréable que la RS7 en usage courant ! Sur autoroute, à vitesse stabilisée, la S7 est capable de ne réclamer que 9 l/100 km grâce à la désactivation de cylindres : étonnant, surtout que quand on attaque un peu sur route sinueuse, on franchit vite les 20 l/100 km…
L’alternative youngtimer
Audi 200 Turbo Quattro Avant (1984 – 1991)

Avec son arrière fuyant doté d’un hayon, l’élégante Audi 200 Avant ouvrait une voie intéressante entre berline et break. Dotée de la transmission Quattro en 1984, elle se pose en ancêtre de la S7, car elle concilie de façon inégalée à son époque vaste habitacle, praticité, grosses performances et sécurité par tous les temps.
Une sacrée machine bien servie par un 5-cylindres 2,1 l turbocompressé musical et puissant (182 ch, c’est alors beaucoup). Fin 1987, le bloc passe à 2,2 l et 200 ch, alors qu’en 1989, une culasse à 4 soupapes par cylindre le fait culminer à 220 ch. Signalée par des gros parechocs US, cette dernière avance des chronos remarquables, 240 km/h en pointe. En 1991, cette génération de grandes Audi prend sa retraite. A partir de 14 000 € en très bel état.
Audi S7 Sportback (2013), la fiche technique
- Moteur : 8 cylindres en V, 3 993 cm3
- Alimentation : injection directe, deux turbos
- Suspension : jambes McPherson, ressorts pneumatiques, doubles triangles, amortisseurs, barre antiroulis (AV); essieu multibras, ressorts pneumatiques, amortisseurs, barre antiroulis (AR)
- Transmission : boîte 7 à double embrayage, quatre roues motrices
- Puissance : 420 ch à 5 500 tr/min
- Couple : 550 Nm à 1 400 tr/min
- Poids : 1 945 kg
- Vitesse maxi : 250 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 4,7 s (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces d'Audi S7, rendez-vous sur le site de La Centrale.


















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