En bref

À partir de 41 760 €

De 163 ch à 380 ch

2 ou 4 roues motrices

Elle est née sous l’ère Ford mais c’est sous le contrôle de l’Indien Tata Motor que la grande berline a vécu sa première partie de vie. Avec près de 280 000 exemplaires écoulés depuis 2007, la Jaguar XF a su tirer son épingle du jeu dans un marché (segment H1) alors mal en point et archi-dominé par les allemandes (BMW Série 5, Mercedes Classe E et Audi A6). Depuis 2013 les facteurs ont évolué. Le secteur des berlines premium a repris des couleurs et Jaguar a reçu de l’argent frais en provenance d’Inde pour le développement d’une flopée de nouveaux modèles : F-Type, XE, aujourd’hui XF et prochainement un SUV F-Pace. La marque britannique a le vent en poupe, c’est indéniable, et dispose aujourd’hui de sérieux atouts pour semer le doute dans la tête de l’acheteur de berline de luxe. À commencer par le style. Les designers n’ont pas bouleversé la ligne, ils se sont plutôt « contentés » de la mettre au goût du jour - avec comme modèle la petite sœur XE - mais ça marche. La XF mêle habilement élégance et sportivité notamment grâce à cette ligne de toit plus ramassée et ce regard agressif. Face à de ternes Audi A6 ou Mercedes Classe E, elle a toutes ses chances. Elle est en prime la première Jaguar à adopter des projecteurs avant full LED. À l’arrière, les connaisseurs remarqueront la signature lumineuse de la F-Type.


Essai - Jaguar XF 2 : gare au Jaguar
Essai - Jaguar XF 2 : gare au Jaguar
Essai - Jaguar XF 2 : gare au Jaguar

la XF est 7 mm plus courte que sa devancière

l’habitabilité est en léger progrès

la commande de boite rétractable a été reconduite

Structurellement, cette nouvelle génération de XF a été totalement remaniée au profit de l’allègement. La plateforme a davantage recours à l'aluminium (75 % de la structure) et les mensurations en retrait (porte-à-faux raccourcis) ont permis d'économiser jusqu’à 190 kilos. Ce nouveau poids de forme (à partir de 1 545 kg) permet à l’anglaise de se placer en tête de la catégorie. Cette XF est plus petite que l’ancienne, certes, mais l’empattement, lui, progresse. Les 51 mm gagnés n'en font pas une référence en matière d’habitabilité mais l’espace aux places arrière est meilleur qu’auparavant, ce qui n’est pas le cas du confort, passable à ce niveau de prix. Le dossier, impossible à incliner, est raide comme la justice et notre séant aurait apprécié davantage de moelleux. Aux places avant, les grands gabarits pesteront contre l’étroitesse du cockpit. La jambe droite vient taper constamment contre la console centrale.

Essai - Jaguar XF 2 : gare au Jaguar

L’univers s'inspire aussi de la XE mais dans un registre plus haut de gamme. Les plastiques, le cuir et les inserts sont à l’image de l’assemblage : irréprochables. On a affaire à un univers très cosy souligné par un éclairage d’ambiance et surtout une insonorisation à toute épreuve. Jaguar a souhaité conserver les aérateurs et la commande de boîte de vitesses qui se déploient à chaque démarrage. La console centrale accueille désormais un nouvel écran tactile de 10,2 pouces intégrant la dernière interface multimédia InControl inaugurée récemment par la sportive F-Type. Ce système plus intuitif et plus rapide fera son apparition dans le courant de l’année 2016.