Les SUV ont de nouveau le vent en poupe

Avec la mise en place du bonus/malus écologique puis la crise et le développement des mouvements anti 4x4, toutes les marques spécialisées ont traversé de très graves turbulences en 2008 et 2009. Aujourd’hui, la tendance s’inverse progressivement. Ainsi, l’année dernière le segment des 4x4 a progressé de 54% alors que le marché global était en baisse de 2,2%.  Toutefois, ce changement  est plus profond qu’il n’y parait puisque la typologie de la clientèle et donc des modèles a profondément évolué. Ainsi, les 4x4 purs et durs existent toujours mais leur part de marché est devenu infime. Aujourd’hui, la majorité des ventes sont des SUV  ou des crossovers, le plus souvent deux roues motrices. Les best seller de la catégorie se nomment Peugeot 3008, Nissan QashqaiDacia Duster, Volkswagen Tiguan et Toyota Rav4. Ce constat est vérifiable à une plus grande échelle puisque ce type de transmission représente 23% des ventes de SUV en Europe. Pour Land Rover, il était impossible de passer à coté de ces clients. Le temps de réagir était donc venu et c’est chose faite avec l’arrivée du premier modèle deux roues motrices de l’histoire de la marque. Pour faire sa révolution, le constructeur, propriété du groupe indien Tata prend donc le risque de choquer ses fidèles pour espérer séduire une clientèle plus large. Le risque va-t-il être payant ?

Pour ce coup de poker, Land Rover n’a pas osé toucher des modèles historiques comme le Defender ou le Range Rover. C’est donc le Freelander qui fait office de béta-testeur en attendant le très attendu Evoque.

Apparu en 2006, le Freelander 2 commence à accuser le poids des ans au niveau du style avec un design très cubique et ce n’est pas la nouvelle calandre ainsi que le bouclier avant redessiné qui modifie beaucoup de choses.

Essai -  Land Rover Freelander eD4 : la fin d'un mythe

Les poids des années a fait son œuvre notamment au niveau de la planche de bord

Cette remarque est également vraie pour l’habitacle qui conserve son air baroudeur mais qui a indéniablement vieilli avec des plastiques noirs peu agréables au toucher et à l’œil. Les seules transformations portent sur la disparition des commandes de réglages de transmission en bas de la console centrale. Certains de ses concurrents directs comme un Peugeot 3008 font nettement mieux. Si l’habitabilité est dans la bonne moyenne, il n’en est pas de même du volume de chargement qui est restreint avec seulement 370 litres et celui-ci se révèle peu pratique en raison des passages de roues proéminents.

Deux finitions seulement

Le Freelander eD4 est disponible en seulement deux finitions (E et S) Pas de finition huppée comme SE ou HSE. Le premier niveau offre la climatisation manuelle, l’ordinateur de bord,  l’autoradio CD/MP3, les jantes alliage 16 pouces,  l’ABS, l’ESP (CSC chez Land Rover) et les traditionnelles aides électroniques. La seconde finition ajoute notamment pour sa part la climatisation automatique bizone, les jantes 17 pouces, le régulateur de vitesse, la radio Alpine avec Subwoofer. Vendu à des tarifs oscillants entre 27 950 et 30 660 €, le Land Rover eD4 est logiquement moins onéreux que la version 4 roues motrices. Comptez une économie de 2 000 €. Toutefois, même si son prix est très proche de la concurrence (Nissan Qashqai par exemple),  son rapport prix/équipement lui est défavorable face à des modèles plus modernes et mieux équipés.