Les représentants de la filière automobile (constructeurs, équipementiers et sous-traitants) ont conclu un accord sur une réduction des délais de paiement dans leur secteur, notamment en faveur des PME. L'accord est signé par le président de la Fédération des industries des équipements pour véhicules (FIEV), Armand Batteux, par le président du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), Manuel Gomez, et par celui de la Fédération des industries mécaniques (FIM), Yvon Jacob.

Dans un communiqué, Bercy mentionne qu'à partir du "1er septembre 2007, ces délais de paiements seront ramenés à 90 jours nets, ce qui correspond à une réduction de 15 jours en moyenne. Des versements d'acomptes sont prévus pour certaines prestations (moules et outillage) et un paiement à 30 jours pour des frais d'études. Les entreprises clientes de la filière réalisant plus de 300 millions d'euros de chiffre d'affaires accorderont une réduction des délais de paiement de 45 jours, au lieu de 15, aux fournisseurs réalisant moins de 50 millions d'euros de chiffres d'affaires. Cela se fera en deux temps : moins 30 jours à compter du 1er septembre 2007 et moins 45 à compter du 1er septembre 2008. Cette réduction de délais permet d'aboutir pour ces entreprises à un délai de 60 jours nets, en ligne avec les meilleurs pratiques européennes."

Le Premier ministre, Dominique de Villepin, avait demandé la conclusion de cet accord le 29 novembre 2006, dans le cadre de l'annonce d'un plan général de soutien à la filière automobile. Il avait l'intention de légiférer en cas d'échec des négociations. Dans un communiqué, le chef du gouvernement s'est "félicité de l'état d'esprit positif qui règne entre les grands constructeurs et leurs fournisseurs" : "Cette réduction des délais de paiement (...) permet de consolider concrètement la situation financière des entreprises les plus fragiles et de préserver l'emploi dans le secteur automobile, à un moment où l'ensemble de la filière traverse une situation difficile. Cet accord permettra d'améliorer de plus d'un milliard d'euros la trésorerie des sous-traitants et de créer dans la durée un véritable partenariat au sein de la filière afin de mieux partager les objectifs stratégiques et industriels."