Jeremy Clarkson n'a pas que des amis. Son caractère entier et ses prises de position, ses plaisanteries, sa mauvaise foi qui font le personnage à succès de Top Gear irritent à haut niveau. Mais jusqu'ici, toutes les accusations ne touchaient pas vraiment l'émission et le présentateur. Toutefois, la dernière campagne lancée par un tabloïd ennemi accuse Clarkson de racisme en s'appuyant sur 2 faits : l'emploi du qualificatif « slope » pour désigner des asiatiques dans une émission en Birmanie et l'emploi supposé (difficile à distinguer) il y a plusieurs années dans un rush de tournage jamais diffusé du mot Nigger (nègre) dans une comptine équivalent à notre « am stram gram pic et pic et colegram ». Une accusation tirée par les cheveux mais qui a fait mouche.


Jeremy Clarkson a été sommé de s'excuser publiquement il y a plusieurs mois et ces derniers jours, Danny Cohen, le patron de la BBC a été interrogé sur le sujet dans The Telegraph et a affirmé que Top Gear devait changer. Si Clarkson estime que ces réactions sont exagérées et qu'il ne voit pas en quoi sa façon de s'exprimer est problématique, Cohen affirme de son côté que cette énième controverse aura un impact et qu'il n'était pas du tout heureux du langage du présentateur et qu'il n'estimait pas « surréagir aux accusations ».

Il a précisé que malgré sa notoriété, « Clarkson n'était pas intouchable » et que tout cela était inacceptable, ce qu'il a dit à Clarkson qui « voit les choses différemment ». Cohen martèle que selon lui, quand un membre d'une équipe fait quelque chose d'inacceptable, il faut lui dire. Et concernant Clarkson, il explique que l'affaire est à rapprocher de ce qui se passe dans les clubs de foot : « personne n'est plus grand que le club lui-même ». Clarkson n'est donc pas intouchable à la BBC 2, ce qu'il lui a apparemment clairement expliqué en même temps qu'il a lancé un audit interne sur la façon dont fonctionne la production de Top Gear.


En résumé, les choses devraient changer. Ou pas.